Auteur : Marie-Louise GUILLAUMIN.
 
Tome 12 - Colonne 1416
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Titre de l'article : PICHON (ALMIRE), jésuite, 1843-1919.
Début de l'article :
— Le souvenir de ce religieux normand a été fidèlement entretenu par ceux qui, au Canada surtout, avaient bénéficié de ses prédications de retraite et de ses lettres de direction. Mais c'est bien parce que le P. Pichon rencontra à Lisieux la famille Martin et joua un rôle dans la vie de Thérèse, que ce nom mérite d'être retenu. Né le 3 février 1843 à Sainte-Marguerite de Carrouges (Orne), dans une famille paysanne, il fit de bonnes études au petit séminaire de Sées. C'est à Mgr G. de Ségur qu'il dut de découvrir la communion quotidienne et, plus tard, la vie religieuse. Au noviciat des Jésuites d'Angers, l'enseignement de H. Ramière en fait un fidèle de la dévotion au Sacré-Coeur, par laquelle il échappe définitivement au scrupule, à la crainte mauvaise et au désespoir qu'il avait connus dans son adolescence. Il franchit alors les étapes ordinaires de la formation, avec un doctorat de philosophie (Sées, juin 1873), l'ordination sacerdotale (Sées, 8 sept. 1873) et le troisième an en Écosse, coïncidant avec une expulsion des Jésuites hors de France (1880-1881). Il faut signaler aussi une maladie très grave en 1881 : l'extrême-onction, la guérison inespérée, la mort d'une jeune pénitente qui avait offert sa vie pour lui, de quoi marquer profondément, dans le sens de l'abandon à Dieu et de la confiance, le jeune prédicateur de retraites. Il réussissait dans ce ministère ; c'est alors (avril 1882) qu'il reçoit à Lisieux la visite de Marie Martin, soeur aînée de Thérèse. Mais un désir d'héroïsme lui fait demander à partir pour la Chine. C'est au Canada 1417 qu'on l'envoie, en octobre 1884, pour deux ans. Il prêche des retraites dans les communautés religieuses du Québec. Certains, imbus de rigueur janséniste, critiquent sa pastorale, en particulier son action en faveur de la communion fréquente. Mais d'autres s'enthousiasment, et, après une nouvelle période de prédications en France (oct. 1886-oct. 1888), qui vit ses rencontres décisives avec le Carmel de Lisieux et la jeune Thérèse de l'Enfant-Jésus, il est demandé à nouveau au Canada où il reste cette fois plus de 18 ans (nov. 1888-avril 1907). Son activité est intense : il prêche des centaines de retraites, il répond à des milliers de lettres, il confesse à longueur de journée ;...

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