Auteur : Maur STANDAERT.
 
Tome 6 - Colonne 256
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Titre de l'article : GÉRAMB (MARIE-JOSEPH DE), trappiste, 1772-1848.
Début de l'article :
— Né à Lyon, de père d'ascendance hongroise et de mère française, Ferdinand, plus tard baron, de Géramb fit d'abord carrière dans l'armée autrichienne. Il devint chambellan de François Ier d'Autriche en 1806, passa un temps à la cour de Palerme, offrit ses services, comme général, à l'Espagne, se rendit en Angleterre, d'où il fut expulsé. Arrêté à Hambourg en 1812 par la police française, il fut enfermé au donjon de Vincennes. Libéré en 1814 et devenu veuf entre-temps, il résolut de se faire trappiste : il prit contact avec La Val-Sainte, puis avec Darfeld, entra finalement, 257 en janvier 1816, à la Trappe nouvellement établie au Port-du-Salut, en Mayenne. Il resta aussi original dans le cloître qu'il l'avait été dans le monde, se donnant d'ailleurs avec grande générosité à la vie monastique. Il passa à la Trappe d'Œlenberg, en Alsace, en 1827. Les événements de 1830 le forcèrent à se retirer au monastère cistercien de Saint-Urbain, en Suisse. En 1831, il entreprit un voyage en Terre sainte. Le récit alerte de ce voyage (58 lettres, publiées en trois volumes à Paris en 1834-1836, sous le titre : Pèlerinage à Jérusalem et au Mont Sinaï en 1831, 1832 et 1833), constitua un véritable succès de librairie ; il fut réimprimé un grand nombre de fois en France, en Belgique, et connut des traductions allemande (Augsbourg, 1836) et italienne (Milan, 1840). Rentré en Europe, le Père Marie-Joseph ne tarda pas à être invité à Rome par Grégoire XVI, qui envisageait de faire de lui le procureur général des trappistes, charge qu'il reçut effectivement en 1838, avec le titre d'abbé quoiqu'il ne fût pas prêtre. On trouve la narration de ceci dans le Voyage de la Trappe à Rome (Paris, 1838 ; plusieurs éd. ; trad. allemande, Augsbourg, 1839). Il mourut à Rome le 15 mars 1848, laissant le souvenir d'une grande originalité, d'une naïve candeur, mais aussi d'une réelle piété, d'une grande culture et d'une aimable serviabilité. On possède du Père de Géramb un certain nombre d'opuscules de piété, de contenu et de volume très modestes, dont la plupart connurent plusieurs rééditions, et quelques-uns une traduction allemande, espagnole et italienne : Aspirations aux...

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