Auteur : ISIDORO DE VILLAPADIERNA.
 
Tome 12 - Colonne 1502
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Titre de l'article : PIERRE D’ALIAGA, capucin, 17e siècle.
Début de l'article :
— Pedro de Aliaga prit l'habit chez les capucins de la province d'Aragón après 1650. En 1684 il était maître des novices à Tarazona et en 1689 résidait au couvent de Palma de Majorque, alors rattaché à la province d'Aragón. On ne connaît ni d'autres dates de sa vie, ni l'année de sa mort. Il publia un Modo de bien obrar, practicado en el día del capuchino. Puede ser muy útil a personas de todos los estados, porque en él se trata del modo de dirigir todas las obras a Dios, y hazerlas con perfección, Saragosse 1684, réédité à Majorque 1690 et à Pampelune 1752, 1785, 1932 (éd. retouchée par Juan de Guernica). Les éditions de Pampelune 1650 et de Saragosse 1680, 1685, citées par Latassa, n'ont pas existé. C'est un manuel de formation spirituelle pour les novices capucins, mais utile aussi pour ceux qui tendent à la perfection ; il comprend 28 chapitres. La marche vers la perfection, selon Aliaga, consiste à « faire ce que Dieu veut et comme il le veut, dans l'amour, par amour, avec amour, uni à lui et aspirant vers lui ». Le principe est appliqué aux diverses circonstances de la journée du novice : office divin, méditation, mortification, tentations, pratiques de dévotion, sacrements, lecture spirituelle, présence de Dieu, exercices de la charité, etc. Dans son exposé, nettement marqué par le franciscanisme, l'auteur dépend en partie du Speculum disciplinae pseudo-bonaventurien, qui est probablement de Bernard de Besse (DS, t. 1, col. 1504), et aussi de sainte Thérèse de Jésus ; les Avisos qu'on lui a longtemps attribués figurent dans l'édition du Modo de bien orar de Majorque. Aux éd. de 1752 et 1785 on a encore adjoint un bref enseignement sur la doctrine chrétienne. Pour Pierre, l'oraison est « el mejor medio para vencer las pasiones, adquirir las virtudes y unirse con Dios » (éd. Majorque, 1690, ch. 7, p. 82). L'oraison mentale consiste dans la mise en oeuvre des trois puissances de l'âme. La contemplation affective suppose une préparation lointaine qui comporte la mortification extérieure, la garde du coeur et le recueillement intérieur (p. 86). Il y a aussi la mortification passive qui purifie les puissances en profondeur et qui achemine vers la résignation à la volonté de Dieu, à la soumission de son vouloir au vouloir...

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