Auteur : Aimé SOLIGNAC.
 
Tome 12 - Colonne 1503
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Titre de l'article : PIERRE D’ARGOS, évêque, vers 851/52-vers 920.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits.
1. VIE.
— La découverte par G. Cozza-Luzi (vers 1880) d'une courte biographie (Bios kai politeia) de Pierre d'Argos (BHG 1504), rédigée peu après sa mort par un contemporain mêlé aux événements rapportés, a permis de dissiper d'anciennes incertitudes au sujet de ce personnage. On ne peut plus le confondre avec Pierre de Sicile, auteur d'un traité contre les Pauliciens et qui vécut un peu plus tôt. D'après le Bios, notre Pierre naquit à Constantinople, de parents riches et aisés (n. 3-4), vers 851-852 car il avait 70 ans au moment de sa mort (20) qu'il faut placer vers 920, avant l'invasion du Péloponnèse. Ses aînés Paul et Denys se firent moines sous la direction d'un ascète nommé Pierre ; les parents et leurs derniers enfants, Pierre, Platon et une fille, choisirent aussi la vie monastique (5-6). Pierre était instruit en littérature profane, mais il n'en tirait pas orgueil et luttait avec succès contre les passions de la jeunesse. Le biographe ne dit rien de précis sur la période de maturité ; il vante seulement les qualités naturelles et spirituelles de son héros (6-7). Le patriarche Nicolas le Mystique, durant son second pontificat (912-925) après l'acceptation des « quatrièmes noces » de l'empereur Léon VI le Sage 1504 (cf. DS, t. 9, col. 615), remarqua les dons de Pierre et voulut le nommer évêque de Corinthe : sur son refus obstiné, Paul fut consacré à sa place (8). Pierre suivit son frère à Corinthe et se retira dans un monastère près de la ville, où il rédigea des éloges en l'honneur des martyrs et des saints (9). L'évêque d'Argos étant mort, les diocésains et ceux de Nauplie demandèrent Pierre pour lui succéder. Il refusa tout d'abord et s'enfuit un temps loin de Corinthe ; il finit cependant par accepter, pour ne pas priver les fidèles des sacrements et des célébrations liturgiques (9-10). Évêque, Pierre se distingua par son zèle pastoral, son hospitalité et le souci des pauvres (11-13). Le don des miracles (14-18 ; en particulier une multiplication de farine en temps de famine) lui valut plus tard le titre de thaumaturge. Une vision de saint Jean, « disciple aimé du Seigneur », lui...

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