Auteur : Réginald GRÉGOIRE.
 
Tome 12 - Colonne 1508
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Titre de l'article : PIERRE BERSUIRE (BRESSUIRE, BERCHEURE, BERCHORIUS, etc.), bénédictin, † 1362.
Début de l'article :
Né à Saint-Pierre-du-Chemin, en Vendée, vers la fin du 13e siècle, Pierre Bersuire, après un bref essai de vie franciscaine, devint moine à Saint-Pierre de Maillezais (Ordre de Cluny). Il accompagna son abbé à la cour avignonnaise de Jean XXII (vers 1320-25), où il resta jusque 1350, au plus tard. Il fut successivement nommé prieur de la Fosse-de-Tigné (Saumur) et commendataire de S. Sauveur de Budiño (Tuy) en 1332, de Bruyères-le-Châtel (Corbeil) en 1336, de la Trinité de Clisson (Nantes) en 1342, puis chambrier de Notre-Dame de Coulombs (Chartres) en 1349. A la cour d'Avignon, sous Jean XXII, Benoît XII et Clément VI, il se lia d'amitié avec le cardinal Pierre des Prés † 1361, évêque de Palestrina, auquel il dédia plusieurs écrits ; il y rencontra aussi Pétrarque, vers 1338, dont il estima la doctrine et les sentiments religieux. Vers 1350, il poursuit des études supérieures à Paris, et y est emprisonné bientôt (1350-1351), suite à une accusation 1509 d'hérésie (critiques à l'égard du pouvoir ecclésiastique) ; grâce aux pressions exercées par les autorités universitaires, il fut libéré. Le roi de France, Jean II le Bon semble l'avoir protégé, mais n'en fit pas, comme on l'a dit, son secrétaire personnel. En 1354, Pierre Bersuire fut transféré au prieuré parisien de Saint-Éloi, où il décéda dans les premiers mois de 1362. Homme de cabinet, humaniste et lettré, il n'est pas, à vrai dire, un spirituel. Il se caractérise plutôt par sa vision morale et allégorisante de l'Écriture, dont il montre une étonnante familiarité. Sa puissance de travail et sa curiosité d'esprit ne s'accompagnent pas d'esprit critique. Il n'est ni théologien ni philosophe, mais polémiste cultivé et compilateur moralisant. Les oeuvres de Pierre sont les suivantes : 1) Reductorium morale, composé vers 1325-1337 ou 1328-1335. C'est une tentative de ramener à la morale tout ce qui touche au Créateur et aux créatures, au monde invisible et au monde visible. Ses seize livres concernent donc la nature et l'univers, tels qu'ils étaient envisagés par les encyclopédistes des 13e et 14e siècles ; ce n'est pas un inventaire scientifique, mais un arsenal d'exemples et de thèmes pour prédicateurs. Les trois derniers livres...

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