Auteur : Claude ROZIER.
 
Tome 12 - Colonne 1532
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Titre de l'article : PIERRE CHANEL (SAINT), mariste, 1803-1841.
Début de l'article :
— Pierre Chanel naquit le 12 juillet 1803, dans une famille de cultivateurs de Montrevel (Ain). Entré au petit séminaire de Meximieux en 1819 et au grand séminaire de Brou en 1824, il est ordonné prêtre le 15 juillet 1827. D'abord vicaire un an à Ambérieux, il passe trois mois comme curé à Crozet. En 1830, il entre dans le projet de la Société de Marie et l'année suivante est nommé au petit séminaire-collège de Belley avec plusieurs aspirants maristes. Il prend part en 1836 à l'élection du premier supérieur général de la Société de Marie, Jean-Claude Colin (DS, t. 2, col. 1078-85), et s'engage par voeux dans cette nouvelle congrégation avec vingt autres, notamment le bienheureux Marcellin Champagnat (DS, t. 2, col. 459-61), co-fondateur des Frères-éducateurs maristes. Quelques jours après, Pierre s'embarque au Havre le 24 décembre 1836 avec Mgr Pompallier qui l'a choisi comme vicaire général pour l'Océanie occidentale et six autres maristes. Treize mois et demi plus tard, il est laissé sur l'île de Futuna avec le frère Jean-Marie Delorme (8 novembre 1837). Il y est tué le 1533 28 avril 1841. Déclaré martyr par Léon XIII en 1889, il est canonisé par Pie XII le 12 juin 1954 et donné comme patron à l'Océanie. Pierre n'a guère laissé d'écrits : 4 sermons et 4 méditations, 53 lettres et 2 volumes d'un journal de mission dont il reste le premier et l'analyse du second. Tous ces textes ont été réunis en une édition critique par Claude Rozier (cf. infra). Il est difficile d'en dégager la figure spirituelle de Pierre : les sermons sont assez impersonnels ; dans ses lettres, il parle beaucoup des destinataires et peu de lui. Quant à son journal, il n'y mentionne ni vues d'avenir ni pensées spirituelles, mais seulement de petits faits de la vie quotidienne. Cependant, entre les lignes, on perçoit un authentique mariste, vivant la spiritualité insufflée par Colin. D'abord la dévotion à la Vierge Marie. Elle était une mère pour lui depuis sa jeunesse, bien plus que l'objet d'une piété habituelle. S'il a rejoint le projet mariste, c'est pour que son action missionnaire soit marquée par une attention maternelle aux plus pauvres, aux plus déshérités. Ensuite, l'esprit de prière. Ce qui frappe dans son journal,...

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