Auteur : Adrien STARING.
 
Tome 12 - Colonne 1629
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Titre de l'article : PIERRE DE NOVELLARA (NUBILARIUS), carme, vers 1460-1504.
Début de l'article :
— Né à Novellara, peut-être de la famille Gavassetti, Pierre entra dans la Congrégation de l'Observance de Mantoue, de l'ordre des Carmes, et fit ses études à Bologne. Prieur, maître des étudiants et prédicateur à Saint-Chrysogone de Rome de 1488 à 1494, il devint ensuite lecteur au couvent delle Selve. De 1499 à 1501, il fut vicaire général de la Congrégation de Mantoue, puis prieur du couvent de Mantoue de 1501 à 1502. Il mourut à Mantoue en 1503 ou 1504. On conserve de lui une seule oeuvre en deux rédactions : Tractatus de sacratissimo sanguine Domini Jesu Christi in civitate Mantuae, in ecclesia sancti Andreae Apostoli, Mantoue, Bibliothèque communale, ms J. IV. 94, et Opusculum de sanguine Jesu Christi 1630 qui est Mantuae, ibidem, ms A I.6. Ces deux mss, malgré leur titre latin, sont écrits en italien. Ils traitent le même sujet mais sont différents par leur titre, leur introduction et la disposition des chapitres ainsi que leur expression littéraire. Le ms A.I.6. ne serait qu'une refonte du ms J IV.94 qui doit être l'original. De plus le ms A.I.6. contient, outre le traité de Pierre, une préface en italien, elle aussi de Pierre, suivie d'un traité latin sur le sang du Christ composé vers 1280 à Weingarten par un certain « G de Colonia natione Saxonem » (ou Saxo). Ces divers ouvrages ont pour cadre la fameuse discussion qui opposa au 13e siècle Dominicains et Franciscains pour savoir « utrum sanguis Christi effusus in cruce permanserit personae Verbi adunatus, ut corpus ejus in Sepulcro eidem personae hypostatice conjunctum permansit ? ». Les dominicains répondaient par l'affirmative, les franciscains par la négative. Pierre prend le parti des franciscains et il est appuyé fermement par son confrère et ami, le bienheureux Jean-Baptiste Spagnoli (DS, t. 8, col. 822-26). Sur cette discussion cf. Quétif-Échard, t. 1, Paris, 1719, p. 822-25 ; DTC, t. 14, 1939, col. 1095. La question n'était pas seulement théologique, elle intéresse aussi « un certain sens chrétien qui voit et adore, dans le sang du Christ répandu, le précieux sang, signe le plus sensible et l'instrument effectif de la rédemption » (DTC). L. Saggi, La Congregazione Mantovana dei Carmelitani, Rome, 1954, p. 111-13. — P.O. Kristeller, Le...

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