Auteur : Réginald GRÉGOIRE.
 
Tome 12 - Colonne 1662
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Titre de l'article : PIERRE ROGER, bénédictin, pape : CLÉMENT VI, † 1352.
Début de l'article :
— Né en 1291, à Maumont (Corrèze), Pierre Roger est « offert » par ses parents au monastère bénédictin de la Chaise-Dieu en 1301. Il est envoyé étudier la théologie à Paris ; il y obtient la maîtrise en 1323. Homme de vaste culture classique et théologique, Pierre est un prédicateur et un orateur de tendance thomiste, qui cherche dans l'Écriture des thèmes d'éloquence. Il reçoit plusieurs bénéfices ecclésiastiques, qui lui facilitent l'existence, tout en ne l'obligeant pas strictement à la vie claustrale : les prieurés de Saint-Pantaléon (en Corrèze), de Savigny (Lyon) et de Saint-Baudile (Nîmes) en 1324, et l'abbaye de la Trinité de Fécamp en 1326. Jean XXII le nomme évêque d'Arras le 3 décembre 1328, puis archevêque de Sens le 24 novembre 1329, enfin de Rouen le 14 décembre 1330, siège qu'il occupa jusqu'au 18 décembre 1338. Engagé en de nombreuses affaires diplomatiques au service de la monarchie française et du pontife romain, l'archevêque de Rouen manifeste une compétence administrative indiscutable. Il fut créé cardinal le 18 décembre 1338, du titre des Saints Nérée et Achillée. Le 7 mai 1342 il succéda à Benoît XII sur le trône de saint Pierre. Ses dix ans de pontificat se signalent par la croissance de la centralisation bureaucratique, l'aggravation de la fiscalité et le mécénat artistique. Sa politique internationale ne rencontra guère de succès, notamment avec l'Angleterre, la Bavière et l'Italie. Une tentative de croisade ne réussit qu'à récupérer Chypre en 1344, les rivalités entre Gênes et Pise ayant contribué à l'échec du projet pontifical. Ce pape fastueux révéla son énergie lors de la peste de 1348 ; il protégea les juifs injustement accusés d'avoir provoqué ce fléau, mais réprima le mouvement des flagellants (DS, t. 5, col. 397-99). Son activité strictement ecclésiastique est toutefois peu significative, à part le jubilé de 1350 (DS, t. 8, col. 1484) qu'il vint célébrer à Rome. Une tumeur à la tête l'emporta le 6 décembre 1352 ; il fut inhumé à la Chaise-Dieu en avril 1353. ŒUVRES. — 1) Sermons et discours. Ces textes d'esprit thomiste et de ton moralisant représentent la réalité de la culture universitaire du 14e siècle et ne se lancent guère en des envolées spirituelles. Voir J.B. Schneyer,

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