Auteur : Paul DUCLOS.
 
Tome 12 - Colonne 1919
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Titre de l'article : PONLEVOY (ARMAND DE), jésuite, 1812-1874.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Rayonnement spirituel.
1. VIE.
— Armand Frogier de Ponlevoy, né à Vitré (Ille-et-Vilaine) le 25 septembre 1812, fait quatre années au séminaire de Rennes avant d'entrer le 16 octobre 1834 dans la Compagnie de Jésus. Ordonné prêtre en 1838, il est d'abord professeur et père spirituel au collège d'exil de Brugelette (Belgique, 1840-1846). Puis, pendant seize ans, il est attaché à la Résidence de la rue de Sèvres à Paris, dont, succédant à X. de Ravignan, il est supérieur de 1851 à 1864 (il fait alors construire l'église par le P. Tournesac). Dans ses ministères il prend peu à peu le relais du célèbre prédicateur, qui devient à la fois son conseiller et son pénitent. Aussi, à la mort de son ami (1858), nul ne sera plus qualifié que Ponlevoy pour révéler sa vie intérieure. Si ses poumons fragiles lui interdisent bientôt la grande prédication, Ponlevoy excelle dans les retraites sacerdotales, à la fois substantielles et pratiques, et dans ses exhortations à ses frères qui allient doctrine solide et aimable abandon. Il est spécialement apprécié par les congrégations de religieuses, où les supérieures recherchent ses avis, notamment le Sacré-Coeur (Madeleine-Sophie Barat, DS, t. 10, col. 61-63, a une confiance absolue en son jugement), la Visitation, les Auxiliatrices du Purgatoire et divers Carmels. Sa distinction modeste et son affabilité attirent aussi une élite sociale ; parmi ses pénitents on rencontre des personnalités bien connues : le cardinal F. Morlot, archevêque de Paris ; J.B. Biot, physicien réputé ; Donoso Cortès, ambassadeur d'Espagne ; le célèbre orateur Berryer qui se confie à lui les douze dernières années de sa vie. Il poursuit l'« oeuvre des protestants » de Ravignan (Gabriac, infra, ch. 4). On lui attribue même des conversions, comme celle de la comtesse F. de Girardin, l'une des femmes les plus en vue de la société parisienne. Un fructueux apostolat épistolaire prolonge ces ministères ; malgré ses occupations et ses fatigues, il a sans doute plus de 200 correspondants habituels. Entrant avec aisance dans les sentiments de personnes si diverses, il les élève vers Dieu, d'un ton vif et chaleureux. Aussi est-ce la part de ses écrits qui garde le charme le plus vivant (Gabriac, t. 1, p. 321-51, et...

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