Auteur : Madeleine SAINT-JEAN.
 
Tome 12 - Colonne 2037
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Titre de l'article : POUSSEPIN (MARIE), fondatrice des Sœurs de Charité Dominicaines de la Présentation, 1653-1744.
Début de l'article :
1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Doctrine.
1. VIE.
— Marie naquit à Dourdan (Essonne) le 14 octobre 1653 dans une famille chrétienne, adonnée au travail des bas de soie, dans un atelier artisanal. Le père est marguillier de la paroisse Saint-Pierre ; la mère est trésorière de la confrérie de charité établie en 1663 dans la ville. Celle-ci étant morte (1675), Marie 2038 est chargée de l'éducation de son frère de 10 ans et du foyer familial. Son père ayant fait faillite en 1680, elle réussit à redresser la situation financière et, en 1683, elle transforme l'atelier en y utilisant les premiers métiers, introduits en France par Colbert. Elle forme ses apprentis à ces nouvelles techniques et ainsi rénove la prospérité économique de Dourdan qui devient la deuxième ville de France pour la fabrication des bas de soie et de laine. Dans un souci de progrès social, elle supprime la taxe à l'apprentissage, onéreuse pour les familles pauvres. Parallèlement, elle assume de plus en plus de responsabilités au sein de la confrérie de charité. Trésorière en 1683, présidente en 1693, elle se dévoue tout entière au service des pauvres, voyant en eux Jésus Christ lui-même. Durant le terrible hiver de 1693-94, elle accueille dans sa propre chambre une pauvre veuve malade et infirme qu'elle soignera jusqu'à sa mort. Sa piété personnelle, nourrie dans sa famille et dans le cadre d'une intense vie paroissiale, s'épanouit dans ses oeuvres de charité et trouve un aliment nouveau lors de son entrée dans la fraternité du tiers-ordre dominicain, sous l'impulsion du frère François Mespolié, venu prêcher à Dourdan en 1691 et 1692, et qui influença profondément son évolution spirituelle (DS, t. 10, col. 1069-70). On peut rattacher à cet approfondissement spirituel sa décision de tout quitter à 42 ans pour fonder à Sainville (17 kms de Dourdan) « une communauté du tiers-ordre de saint Dominique, pour l'utilité de la paroisse, pour instruire les filles et servir les pauvres malades » (acte du 13 novembre 1697). A cette fondation, elle consacre toute sa fortune et, pendant près de cinquante ans, elle se dévoue aux besoins essentiels de la misère rurale si répandue sous les règnes de Louis XIV et de Louis XV. Elle multiplie les...

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