— Nous ne savons pas grand-chose sur Giovanni Battista Pritoni, né à Bologne en 1810 et mort dans sa ville natale en 1881. Il entra chez les Frères mineurs observants vers sa vingtième année ; en 1832, il étudiait la philosophie à Busseto.

Une bonne partie de ses oeuvres éditées concerne la vie ascétique. Pritoni fait preuve d'une bonne connaissance spéculative de la tradition scotiste. Son ouvrage L'Anima santissima di Gesù Cristo, mostrata nella sua vera origine e grandezza, contemplazioni dedicate agli amanti della medesima (Bologne, 1871) fut mis à l'Index le 9 septembre 1875. Pritoni n'y 2370 traite pas de la vie spirituelle, mais de l'âme de Jésus, de la création, du péché originel, de Marie, du mariage de l'âme du Christ avec tout fidèle. Ces cent deux contemplations développent chacune une idée doctrinale. Pritoni semble attribuer un rôle excessif à l'âme de Jésus : elle n'est pas seulement forme de son corps et donc réalité créée, mais aussi « anima della divina Sapienza ». Cette conception est marquée par la tradition plotinienne et celle de Duns Scot. Elle ne trouva pas grand écho dans le public.

On doit encore à Pritoni : Compendio della Vita del V. Duns Scoto… (Rome, 1855) ; — Contro l'infezioni delle viti… (Rome, 1855) ; — Anno Francescano, ossia concetti… per ciascun giorno dell'anno (sous le nom de Pio da Bologna, 4 vol., Rome, 1876), etc.

Son confrère Giacinto Picconi da Cantalupa dit de lui : « Il était un peu bizarre dans quelques-uns de ses principes, mais solide en matière de morale ; il a écrit un bon nombre de petits livres… » (dans une chronique restée inédite).

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