Auteur : Jean ORCIBAL.
 
Tome 6 - Colonne 289
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Titre de l'article : GERBERON (GABRIEL), bénédictin, 1628-1711.
Début de l'article :
— 1. Le « Miroir de la piété ». — 2. Autour des « Maximes des saints ». Né le 12 août 1628 à Saint-Calais, brillant élève des oratoriens de Vendôme, profès chez les mauristes de Rennes en 1649, ordonné prêtre en 1656, Gabriel Gerberon enseigna aussitôt et devint vite sous-prieur, mais le soupçon de jansénisme le fit exiler en Bretagne (1663). Ayant signé le Formulaire, il fut pourtant appelé en 1666 à Saint-Germain des Prés à Paris. Le succès de son Apologia pro Ruperto (Paris, 1669) lui valut d'être chargé d'une Théologie bénédictine, et il décida ses confrères à entreprendre l'édition monumentale de saint Augustin. Lui-même rechercha, à partir de 1671, les manuscrits de saint Anselme et d'Eadmer : il confronta ceux de dix-sept fonds avec les cinq éditions. La valeur d'un in-folio (1675) souvent réimprimé et non encore remplacé a frappé le cardinal José Saenz de Aguirre, Gallois, Adrien Baillet, René-Pr. Tassin, Antoine Charlas, Barthélemy Hauréau, Charles Filliâtre, Joseph Daoust ; seul M. Măhler (DS, t. 1, col. 695) se montre sceptique sur la sûreté critique de la correspondance. Gerberon s'était attaché avec d'autant plus de plaisir au théologien de son ordre qu'il y retrouvait la pensée de saint Augustin, y compris des formules baïanistes sur la réduction du libre au volontaire et la nature des peines des enfants morts sans baptême (cf l'Anselmus per se docens qu'il publiera à Delft en 1692).
1. Le « Miroir de la piété ».
— Il s'était associé, dès 1672, aux campagnes des théologiens de Louvain contre le laxisme et se montra plus imprudent encore en donnant le Miroir de la piété chrétienne (Liège, 1677) que l'on peut considérer comme le seul ouvrage de spiritualité inspiré par l'Augustinus. Se séparant complètement des port-royalistes auxquels il ne doit rien, et prenant pour point de départ les théories de Baïus et de Jansénius (avec cependant quelques retouches aux cinq propositions), Gerberon s'y efforce de montrer qu'elles fournissent à la vie intérieure l'aliment le plus sûr. D'abord, elles fondent...

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