Auteur : Pietro ZOVATTO.
 
Tome 12 - Colonne 2456
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Titre de l'article : PROSPERI (MARIE-LOUISE-ANGÉLIQUE DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS), bénédictine, 1799-1848.
Début de l'article :
— Gertrude Prosperi, née à Fogliano (Cascia) en 1799, fut élevée dans une famille très religieuse et austère. En 1820, elle entra dans le monastère bénédictin de Santa Lucia à Trevi (Perugia). Lors de sa profession, elle prit le nom de Maria Luisa Angelica del Sacro Cuore di Gesù. Son monastère avait été dispersé pendant cinq ans du fait de la politique religieuse de Napoléon ; il réunissait des soeurs appartenant à plusieurs congrégations différentes ; ses finances étaient en mauvais état ; l'observance était médiocre. De plus, une des soeurs présentait des signes évidents de déséquilibre psychique ; des scènes d'hystérie troublaient parfois les repas. Maria Luisa fut rapidement placée à des charges importantes ; elle fut nommée à la fois maîtresse des novices et économe. Elle sut concilier ces responsabilités avec une observance rigoureuse et avec une vie de prière personnelle intense (heures d'oraison, visites au Saint Sacrement, chemin de croix, etc.) ; ses notes spirituelles en témoignent, ainsi que des pénitences corporelles qu'elle s'infligeait secrètement. Elle en vint à s'établir dans une intimité profonde avec Dieu et le Christ qui est marquée à la fois par des apparitions et des inspirations, et par les souffrances qu'amènent la méfiance des soeurs, les erreurs d'un directeur et des manifestations diaboliques. Quand le chanoine Giuseppe Sbiocca, à la fin de trois années de direction spirituelle au monastère, ne fut pas mandaté pour un nouveau triennium, Maria Luisa perdit un confesseur qui la comprenait. Le successeur fut le jésuite Carlo Paterniani † 1872, qui intervint auprès de l'archevêque de Spolète, Ignazio Cadolini, pour faire élire Maria Luisa comme abbesse : il en espérait le relèvement du monastère. Avec patience, la nouvelle abbesse parvint à restaurer 2457 les finances, à remettre en honneur la récitation commune de l'office divin et à ramener la paix dans la communauté hétérogène et troublée ; elle accomplit cette oeuvre avec l'appui de Paterniani. Mais Paterniani fut déplacé et l'archevêque Cadolini, lui-même transféré à Ferrare (1843), voulut assumer personnellement la direction spirituelle de Maria Luisa. L'archevêque était un homme cultivé au point de vue théologique, mais il ne comprit pas sa dirigée qui se sentait attirée...

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