— Né à Ratisbonne en 1365, Berthold Puchhauser (faussement appelé Ruchavoser) était déjà en 1385 bachelier ès-arts de l'université de Vienne. Il entra bientôt après dans l'ordre des Augustins dans sa ville natale. Après des années d'études à Oxford (1388-1392), il commenta les Sentences à Bologne (1398-1399 ?) et y fut promu maître en théologie (1403). De 1404 à 1415, il fut professeur de théologie à l'université de Vienne et plusieurs fois doyen. Ensuite, il prit part au concile de Constance comme envoyé de cette université. De 1418 à 1431, il fut provincial de la province bavaroise de son ordre ; cette province, qui comprenait l'Autriche, la Bohême, la Moravie, la Silésie et la Pologne, eut beaucoup à souffrir du fait des Hussites. Puchhauser avait pris de bonne heure connaissance de la doctrine de John Wyclif en Angleterre, mais aussi au cours d'un assez long séjour à Prague (entre 1406 et 1410). Son opposition à Jean Huss et à ses partisans se manifesta en 1410 lors du procès de Vienne contre Jérôme de Prague (il y dépose comme témoin) et dans son sermon au concile de Constance. Le fait que le Général de l'ordre lui octroye en 1435 à Bâle quelques permissions donne à penser que Puchhauser, très âgé, prit part au concile de cette ville. Il mourut après 1438. De l'oeuvre de Puchhauser seuls ont été publiés des sermons : un long extrait de celui donné au concile de Constance (Acta Conc. Constanc., t. 2, Münster, 1923, p. 504-05) et deux autres prononcés en 1421 ou 1423 à Ratisbonne lors du supplice par le feu de deux prêtres condamnés comme hussites (Andreas von Regensburg, Sämtliche Werke, éd. G. Leidinger, Munich, 1903, p. 351-62 et 392-400). Sont perdus son commentaire sur l'évangile de Jean et ses Considerationes in Salutationem evangelicam et super Salve Regina. — On garde en ms quelques questions théologiques et un Sermo de assumptione B. Mariae Virginis (Vienne, Bibl. Nat. 4673, f. 8r-12v). Son oeuvre principale reste aussi manuscrite : Lectura super Apocalypsim (Munich, Clm 26676 et 26910, autographe en 2 vol. rédigé entre 1404 et 1411). Cette oeuvre de grande ampleur (quelque 500 feuilles de grand format) n'a pas encore été étudiée sérieusement ; elle aborde souvent des thèmes spirituels...

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