Auteur : Philippe BÉCHU.
 
Tome 13 - Colonne 22
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Titre de l'article : RACAPPÉ (HENRI-FRANÇOIS DE), 1664-1750.
Début de l'article :
— D'une famille de noblesse chevaleresque originaire de Bretagne et établie en Anjou depuis la fin du 14e siècle, Henri-François de Racappé naquit au château d'Écharbot, près d'Angers, le 20 septembre 1664. Il était le fils de Michel de Racappé, écuyer, seigneur de Ménil, et de Geneviève Cornuau de La Grandière. Nous ne savons rien de sa jeunesse. En 1757, sept ans après sa mort, Charles Besnard, supérieur général des Pères de la Compagnie de Marie et des Filles de la Sagesse, écrira : « Il fut élevé fort délicatement car il était d'une si faible complexion qu'on lui avait dit qu'il ne passerait pas trente ans », et il ajoute : « Dès sa jeunesse, il mena une vie fort régulière ». Il suivit la carrière des armes. Cadet à la compagnie des cadets-gentilshommes en garnison à la citadelle de Tournai en 1689, on le retrouve la même année capitaine dans le régiment de Bourbonnais. Il se distingua lors du siège de Mayence et y fut grièvement blessé. Il semble qu'il ait alors quitté l'armée. En 1693, il épousa Anne-Marie Millet de Naumare, fille de Nicolas, trésorier de l'ordinaire des guerres, et de Catherine Landois. Deux enfants, un fils et une fille, naquirent de cette union. En 1699, Racappé se fit recevoir lieutenant des maréchaux de France au bailliage d'Angers et conserva cette charge jusqu'en 1721. Entre-temps, en avril 1701, sa terre de Magnanne en Anjou avait été érigée en marquisat en sa faveur. Devenu veuf en 1714, le marquis de Magnanne se détacha peu à peu des biens de ce monde pour travailler à son salut et se consacrer aux oeuvres charitables. La même année, il rencontra à Rennes Grignion de Montfort. Introduit dans les cercles dévots rennais, il fit la connaissance de madame de Pontbriand et du comte et de la comtesse de La Garaye. Dès lors, il s'intéressa aux entreprises des premières Filles de la Sagesse et contribua à leur installation à Rennes, de même qu'à l'établissement des Montfortains à Saint-Laurent-sur-Sèvre. Mais, si la tradition l'a toujours représenté comme le principal bienfaiteur des deux communautés, son appui fut plus moral que matériel, car trop d'oeuvres pesaient sur son budget charitable. En outre, il fut l'un des bienfaiteurs du séminaire d'Angers, procurant des titres cléricaux à de pauvres...

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