Auteur : Constantin BECKER.
 
Tome 13 - Colonne 34
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Titre de l'article : RADER (MATTHIEU), jésuite, 1561-1634.
Début de l'article :
— Né en 1561 à Innichen (diocèse de Brixen), Matthaeus Rader entra dans la Compagnie de Jésus le 12 septembre 1581. Ordonné prêtre vers 1591, il prononça ses derniers voeux à Augsbourg le 21 novembre 1601. Homme aux talents variés, professeur de rhétorique, il enseigna pendant vingt-deux ans à Augsbourg et à Munich, en exerçant les fonctions de préfet des études et de président de la congrégation mariale. Spécialiste des langues anciennes, sa réputation s'étendait au loin, comme le montre sa correspondance avec de nombreux savants. Son oeuvre littéraire comporte des éditions et des commentaires de Martial (expurgé), de Quinte-Curce (De rebus Alexandri Magni). Il commenta aussi la Médée de Sénèque. Ses capacités d'humaniste trouvèrent également un emploi dans la publication de documents religieux qu'il traduisit du grec en latin, tels les Actes du 8e concile oecuménique (Ingolstadt, 1604) et l'Histoire des Manichéens ou Pauliciens de Pierre de Sicile. Plus importante encore est la première édition en Allemagne qu'il donna de Jean Climaque, Liber ad religiosum pastorem (en grec et en latin). On lui doit également un Viridarium sanctorum où défilent un certain nombre de saints de l'Église grecque et quelques-uns de l'Église latine. Suivent dans une deuxième partie des chapitres qui louent la simplicité des saints, jusqu'à la folie pour le Christ, et dans une troisième des exemples tirés des saints aveugles, des stylites et des reclus, contenus dans les manuscrits de la ville d'Augsbourg. Dans le même genre, il publia La Sainte Cour de Théodose le Jeune, de sainte Pulchérie et d'Eudoxie… Rader continua la Bavaria Sancta, de Weser, non encore imprimée (les Bollandistes ont inséré plusieurs de ces « vies » dans les AS). Il publia également une Vie de Pierre Canisius avec un appendice sur Théodore Canisius, frère du précédent. L'actualité ne manqua pas de le solliciter : il publia des relations de la persécution de la mission au Japon (De christianis apud Japonicos triumphis) d'après les textes du jésuite N. Trigault. Il eut aussi sa part dans la production du théâtre jésuite en Allemagne....

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