Auteur : Jean DARROUZÈS.
 
Tome 6 - Colonne 311
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Titre de l'article : GERMAIN II, patriarche de (Nicée) Constantinople, † 1240.
Début de l'article :

— D'une humble famille établie sur le Bosphore, Germain entra dans le clergé de la capitale dont il faisait partie à la prise de la ville par les latins en 1204. Il se réfugia alors dans un petit monastère près d'Achyraous, dans l'Hellespont. Élu patriarche en 1222, il occupa le siège de Nicée, jusqu'à sa mort en 1240. L'un des principaux actes de son patriarcat est une tentative avortée de rapprochement avec les légats du pape Grégoire IX au synode de Nymphée (1234) ; mais l'occupation de Constantinople par les latins était une circonstance fort peu favorable à des débats sereins et, tandis que les grecs ont considéré Germain comme un défenseur solide de leur dogme, les latins l'ont accusé d'animosité. En fait, Germain n'est pas théologien de profession, et ses homélies ont surtout un intérêt pastoral. La plupart sont encore inédites. Il s'adressait au peuple assez régulièrement, en particulier pendant le carême (cf DS, t. 4, col. 72), pour lequel nous avons deux séries d'homélies et des catéchèses. En plus des sujets de fêtes liturgiques, il aborde des questions d'actualité : sur les bogomiles, les superstitions populaires, les attaques contre sa personne. Le style et le fond sont assez ternes, mais on remarque cependant que le patriarche ne s'attarde guère en développements oratoires et qu'il cherche à instruire et à édifier.

PG 140, 621-758. A ces 5 homélies, joindre, d'après Lagopatès, les homélies 1-2 attribuées à Germain I dans PG 98, 221-289, et une homélie sur Jonas, PG 49, 305-314 (cf H. G. Beck, p. 667-668). — S. N. Lagopatès, Гερμανòς ὁ B' πατριάρχης Κωνσταντινουπóλεως-Νιϰαίας (1222-1240), Tripoli (Péloponèse), 1913 : étude et édition de quelques discours d'après Goislin 278, décrit aussi par A. Ehrhard, Ueberlieferung und Bestand der hagiographischen und homiletischen Literatur der griechischen Kirche, t. 1, fasc. 3, TU 52, 1936, p. 610-614.

Jean DARROUZÈS.

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