Auteur : Charles de CLERCQ.
 
Tome 13 - Colonne 48
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Titre de l'article : RAIMBAUD DE LIÈGE, chanoine séculier, † vers 1150.
Début de l'article :
— Fils de Rodolphe de Dongelberg (Brabant), Raimbaud porte le nom de la ville où pendant près d'un demi siècle il fut chanoine de la cathédrale ; il apparaît comme tel dès 1101. Il a laissé quelques écrits. En 1117 il adresse une exhortation à l'irlandais Dermat qui part en pèlerinage à Jérusalem. On lui attribue une chronique rythmique relatant quelques événements liégeois de 1117 et 1118, qui se termine avec le décès en janvier 1119 du pape Gélase II et du prince évêque de Liège Otbert. La succession 49 de ce dernier amena la division parmi les chanoines électeurs et Raimbaud préféra se retirer chez les chanoines réguliers de Rolduc, où il resta huit mois. Le prieur de Rolduc, Richer, pria Raimbaud d'écrire sur la vie canoniale commune ; c'est l'origine du De vita canonica de Raimbaud. Celui-ci, revenu à Liège, acheva son traité et le dédia à Wazelin, prieur de l'abbaye Saint-Jacques de cette ville. Un chanoine de la cathédrale d'Utrecht, Ellenhard, ayant renoncé par écrit à sa prébende sans consulter son archevêque, était devenu chanoine régulier de Saint-Augustin et prêtre dans le diocèse de Trèves. Après trois ans de profession, il regretta son geste et revendiqua sa prébende sous prétexte que la renonciation était invalide par défaut de consentement épiscopal. D'où un litige. Raimbaud médita sur les aspects canoniques et religieux de l'affaire, échangea quelques lettres à ce sujet avec Wazelin (devenu en 1130 abbé de Saint-Laurent de Liège), et rédigea un dialogue fictif et prolixe entre l'Église et saint Augustin pour soutenir l'obligation du retour au monastère. Par la suite, Raimbaud écrivit encore un libellé pour prêcher la réconciliation entre les deux successeurs d'Honorius III, Innocent II et Anaclet II. Raimbaud était doyen du chapitre cathédral en 1141, et encore en 1149 ; sans doute mourut-il peu après. Son De vita canonica, qui s'inspire des quatre derniers degrés du De quantitate animae d'Augustin, distingue quatre degrés de la vie spirituelle : dans le Purgatorium, l'âme non potest non cadere, mais progresse avec la grâce de Dieu ; dans le Statorium, elle arrive à une certaine stabilité spirituelle et potest non...

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