Auteur : Guy-Marie OURY.
 
Tome 13 - Colonne 52
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : RAINSSANT (FIRMIN), bénédictin, 1596-1651.
Début de l'article :
— Rainssant a joué un rôle de premier plan, bien que contesté, dans la réforme monastique du début du 17e siècle et dans les commencements de la Congrégation de Saint-Maur. Il est cependant mal connu et E. Martène 53 se plaint, dans la Vie des Justes, de n'en pouvoir dire que peu de choses. Né à Suippes (diocèse de Reims) en 1596, il demanda à seize ans à entrer dans la Congrégation de Saint-Vanne encore débutante ; il reçut l'habit des mains du fondateur Didier de la Cour le 20 avril 1612 et fit profession le 21 avril 1613. Il se signala par son esprit de prière et de pénitence. En 1630 il fut détaché de Saint-Vanne, alors secouée par une controverse sur les limites canoniques du mandat des prieurs (cf. sa lettre imprimée au cardinal François de Lorraine sur ce sujet), et, en compagnie d'une colonie de 17 moines, fut envoyé introduire les observances de la réforme à Cluny, sur la demande de Richelieu, abbé commandataire. Nommé prieur de l'abbaye de Ferrières-en-Gâtinais, il écrivit un livre des miracles du pèlerinage à Notre-Dame dont l'abbaye était le centre (Les Merveilles de Notre-Dame de Bethléem à l'abbaye de Ferrières…, Paris, 1635). Richelieu ayant obtenu en 1634 l'union de Cluny et de la jeune Congrégation de Saint-Maur sous le nom de Congrégation de saint Benoît, Rainssant devint en 1636 prieur de Saint-Martin-des-Champs, puis visiteur de la province de France et, en 1638, assistant du Général. Il travailla à la mise au point des Déclarations sur la Règle de 1639. Il était prieur de Corbie quand, à la mort de Richelieu, l'union des deux Congrégations monastiques fut dissoute ; il choisit de rester à Saint-Maur (1643). Prieur de Saint-Germain-des-Prés en 1645, visiteur de Bretagne en 1651, il mourut dans l'exercice de cette charge des suites d'une chute de cheval au monastère Saint-Magloire de Lehon, près de Dinan, le 8 novembre 1651. C'est là qu'il fut enterré. Son expérience contemplative, profonde au dire des témoins, en dépit d'un caractère colérique et emporté, a laissé sa marque dans ses ouvrages. Les Méditations tirées des Évangiles qui se lisent à la Messe pour tous les jours de l'année et pour les Fêtes et principaux mystères (Paris, 1633),...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 3 pages.