Auteur : Palémon GLORIEUX.
 
Tome 6 - Colonne 314
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : GERSON (JEAN), théologien et auteur spirituel, 1363-1429.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine spirituelle. — 4. Sources et influence. Divers aspects de la doctrine de Gerson ont été déjà présentés dans le DS. On y renverra purement et simplement.
1. VIE
Biographie.
— Jean Charlier, dit Jean Gerson du nom de son village natal, naquit le 14 décembre 1363 à Gerson-lez-Barby non loin de Rethel, et fut baptisé le jour même. Quelques grandes dates permettent de jalonner sa carrière. De 1377 à 1392, il étudie à Paris, au collège de Navarre, où il conquiert la licence ès arts en 1381, le baccalauréat en théologie en 1390, la licence et maîtrise en théologie le 18 décembre 1392. L'année suivante, il est premier aumônier du duc de Bourgogne, Philippe le Hardi † 1404, et le 19 décembre 1393, il est nommé doyen du chapitre de Saint-Donatien de Bruges, où il fera divers séjours (1396, 1398, et surtout du 3 juin 1399 au 20 septembre 1400). Le 13 avril 1395, il succède à Pierre d'Ailly comme chancelier de l'université de Paris. Il a à peine trente et un ans. Toute sa vie dès lors est commandée par sa charge. Les voyages qu'il fait auprès du pape Benoît XIII, à la fin de 1403, et surtout d'avril 1407 à mai 1408, avec la grande ambassade universitaire parisienne, auprès des papes d'Avignon et de Rome, ne font pas exception ; ils ressortissent à sa charge de chancelier. C'est également en cette qualité, comme aussi en tant que représentant du roi et de la province ecclésiastique de Sens, qu'il prend part (21 février 1415 au 15 mai 1418) au concile de Constance. Après un an d'errances en Bavière (en particulier à l'abbaye de Melk) et en Autriche, et comme le retour à Paris ne lui est plus possible, il vient s'établir à Lyon auprès de son frère Jean le célestin (novembre 1419). Il y passe dans la retraite, la prière et un travail intense, ses dix dernières années ; la mort l'y atteint le 12 juillet 1429.
L'homme.
— En ce cadre, l'homme et sa physionomie se dégagent assez nettement (cf DS, art. FRANCE, t. 5, col. 882-883). Il est resté profondément marqué par ses origines : de condition très modeste, sa mère Élisabeth † et son...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 34 pages.