Auteur : Philippe LÉCRIVAIN.
 
Tome 13 - Colonne 159
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : RAVIGNAN (GUSTAVE-XAVIER LACROIX DE), jésuite, 1795-1858.
Début de l'article :
— Né le 1er décembre 1795 à Bayonne, mort à Paris le 26 février 1858, Xavier de Ravignan est, par ses relations et sa personnalité, une des grandes figures religieuses du 19e siècle français. Après des études de droit, interrompues pendant les Cent-Jours par un bref service dans les armées du duc d'Angoulême, il entre dans la magistrature. En 1817, il est conseiller-auditeur et, en 1821, substitut du procureur à la Cour de Paris. Comme son ami et collègue Jules Gossin, futur fondateur de la Société Saint-François-Régis et futur président de la Société Saint-Vincent-de-Paul, il est membre de la Congrégation. Son entrée au Séminaire d'Issy le 5 mai 1822, où il rencontre H.-D. Lacordaire et F. Dupanloup, surprend ses amis et ses relations. Ceux-là le sont plus encore quand, soutenu par Mgr D. Frayssinous, son confesseur, et par le sulpicien G. Mollevault, son supérieur, il entre, le 2 novembre suivant, au noviciat de la Compagnie de Jésus à Montrouge. 160 La vie du religieux se divise alors en quatre grandes parts : une longue formation, de grandes prédications, une oeuvre historique engagée, une abondante direction.
1. L'étudiant et le professeur de théologie.
— A Paris, Vitry et Saint-Acheul, Ravignan se consacre tout entier à la théologie. Ses cahiers datés de cette époque montrent l'intensité de son application et l'étendue de ses lectures. Après son ordination, le 25 juillet 1828, l'étudiant devient professeur. Pendant cinq années, il enseigne la théologie à Saint-Acheul, puis à Brigue dans le Valais. « Tous, écrit le P. A. Rubillon, lui reconnaissaient un rare talent pour l'enseignement. Je dirais volontiers qu'il réalisait l'idéal du professeur de théologie tel qu'il nous est peint par saint Ignace (l'auteur évoque sans doute la Ratio studiorum) : doctrine sûre, solide, tirée de l'Écriture, de la tradition, des décisions de la sainte Église, de saint Thomas, de nos grands maîtres, Suarez, Bellarmin, etc. Il ne négligeait pas pourtant les philosophes et les théologiens plus récents. Il savait donner une idée nette, précise de leurs systèmes, en montrer ou la solidité, ou la faiblesse, ou le danger. La forme de son enseignement était scolastique… En 1833, dirigé...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 7 pages.