Auteur : Étienne LEDEUR.
 
Tome 13 - Colonne 206
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Titre de l'article : RECEVEUR (ANTOINE-SYLVESTRE), prêtre, fondateur de la Retraite chrétienne, 1750-1804.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Spiritualité.
1. VIE.
— Receveur (Sylvestre d'abord ; Antoine, selon son choix plus tard) est né le 28 décembre 1750 à Bonnétage, village de Franche-Comté. Élève des petites écoles presbytérales proches, du collège de Besançon, puis du grand séminaire, il est ordonné prêtre le 10 juin 1775. Après un an de vicariat domestique, il est en 1776 chargé de la paroisse des Fontenelles (Doubs) ; dès 1777, avec son ami Claude-G. Lambelot † 1788 et quelques confrères, il participe à l'apostolat des missions et des retraites (il fera 200 stations dans 60 paroisses en dix ans). Il démissionne de sa cure, car il a formé l'idée d'une société religieuse formée de prêtres, de frères et de soeurs, qui se voueraient à ce type de missions, aux retraites et à l'éducation de la jeunesse : ce sera la Société de la sainte retraite (plus tard : de la Retraite chrétienne). En 1787, de vastes bâtiments sont mis en chantier. Disciples et opposants, y compris dans le clergé, se heurtent sur ces projets. Receveur est même, un temps, frappé d'interdit (mars 1788), avant d'être réhabilité par l'archevêque. L'oeuvre est fondée et grandit ; en 1791, même en 1792, des centaines de chrétiens sont accueillis. Le 23 octobre 1792, Receveur et les siens doivent quitter la maison ; ils commencent une 207 période d'exil et d'errance de dix années à travers la Suisse, la Bavière, l'Autriche, l'Italie. La Retraite survit pourtant : dès qu'on le peut, on aménage une maison, on prêche des retraites, on ouvre une école. La mortalité est grande, il y a des départs (cf. Jeanne-Antide Thouret, DS, t. 8, col. 856-59), mais les effectifs se maintiennent grâce aux vocations suscitées ça et là et venues de la Comté. La cohésion de la société fut sauvegardée grâce à l'activité incroyable de Receveur et à la qualité de ses seconds, le frère J.-B. Marchand, la soeur Dorothée Cuenin et Charles de Bretenière, qui sera de 1804 à 1845 le successeur de Receveur. Le Concordat de 1801 permet à Receveur de rentrer en France, mais il n'arrête pas ses voyages en Italie, en Suisse, dans l'Est de la France, à Aix. Ses derniers mois se passèrent à Autun, où l'évêque lui confie la paroisse de Cercy-la-Tour....

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