Auteur : André DUVAL.
 
Tome 13 - Colonne 208
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Titre de l'article : RECHAC (JEAN GIFFRE DE ; en religion : JEAN DE SAINTE-MARIE), dominicain, 1604-1660.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits spirituels.
1. VIE.
— Né à Quillebeuf-sur-Seine (Eure) le 25 août 1604, Jean Giffre de Rechac entre à quatorze ans, en décembre 1618, chez les « Jacobins réformés » du couvent parisien de l'Annonciation, fondé en 1613 par Sébastien Michaelis (DS, t. 10, col. 1165-71) ; il fait profession le 25 août 1620. Professeur de grec et d'hébreu de 1628 à 1630, à Paris, Bordeaux et Toulouse, il passe quelques mois (1630-1631) à l'île de Chio puis à Constantinople comme missionnaire apostolique. En 1632 il se joint à Jean-Baptiste Carré (cf. DS, t. 5, col. 1471) pour participer à la formation des jeunes religieux dans le couvent, dit bientôt « noviciat général », qui s'établit à Paris au faubourg Saint-Germain. Plein de zèle désormais pour une oeuvre dont il souhaite qu'elle ne soit pas, comme tant d'autres à son avis, simple « réforme de paille », il veut en assurer les bases sur une connaissance documentée de l'histoire et de l'actualité de l'Ordre, plus encore sur une initiation méthodique à la vie intérieure et à la pratique des vertus. Il accumule dès lors la documentation qui lui permettra de réaliser en quelques années, à partir de 1635, une assez importante série de publications. Prieur et promoteur de la réforme au couvent de Rouen de 1637 à 1640, Rechac est assigné ensuite à Bordeaux, puis (déc. 1641) au couvent de l'Annonciation à Paris. Il ne cessera d'y résider, semble-t-il, jusqu'en 1657, en dépit de diverses assignations en province non suivies d'effet, ou de projets de voyages finalement interdits. La confiance témoignée à Jean de Sainte-Marie en 1632 et 1637 par le maître de l'Ordre Nicolas Ridolfi ne lui a pas été continuée, en effet, par ses 209 deux successeurs Thomas Turco (1644-1649) et Jean-Baptiste de Marinis (1650-1669) : Rechac est un des plus vifs opposants à Turco en divers conflits relatifs à l'organisation administrative des provinces françaises (1646) ; aussi se voit-il interdire la publication d'un ouvrage prônant la sujétion des couvents de l'Ordre à la juridiction immédiate des évêques. — D'autres projets littéraires, où il s'aventure dans une certaine interprétation ésotérique de l'Écriture, cédant plus ou...

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