Auteur : Geneviève HASENOHR.
 
Tome 13 - Colonne 335
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Titre de l'article : RELY (JEAN DE), évêque, vers 1435-1499.
Début de l'article :
— Jean de Rely appartenait à une famille notable d'Arras. Après des études à Paris au collège de Navarre, il obtint le doctorat en théologie en 1478. Reçu chanoine de Notre-Dame en 1482, il fut désigné comme député par le clergé parisien aux États de Tours de 1484. Orateur brillant, il y prononça, au nom des trois états, un plaidoyer vibrant en faveur de la réforme de l'Église, du gouvernement et du royaume (Paris, B.N., fr. 16260), qui rencontre l'adhésion de Charles VIII. Est-ce à cette occasion que le roi décida de se l'attacher et le choisit comme confesseur ? La faveur royale lui valut le décanat de Saint-Martin de Tours et l'évêché d'Angers en 1491, mais le roi ne réussit pas à l'imposer 336 au siège épiscopal de Paris, en dépit de pressions réitérées (1492-1493). Jean de Rely accompagna le souverain dans l'expédition d'Italie (1494-1495), l'assista dans son agonie et mourut lui-même au cours d'une visite de son diocèse, le 28 mars 1499. Sa place auprès du roi et la confiance sans réserve que celui-ci lui témoignait conféra à Jean de Rely un rôle déterminant dans les tentatives de restauration monastique (Saint-Victor, par exemple) qui marquèrent la fin du 15e siècle. Il fut le plus sûr protecteur des rigoristes (Jean Standonck, Jean Raulin, Jean Quentin…) et l'ami des premiers humanistes : Lefèvre d'Etaples lui dédia son édition latine des Decem librorum moralium Aristotelis tres conversiones… (Paris, J. Higman et W. Hopyl, 1497). Mais il sut aussi conduire Charles VIII vers la réforme de sa propre vie et la « conversion » de 1497. Son oeuvre écrite est insignifiante au regard de son activité et de l'influence qu'on le devine avoir eue sur la politique religieuse du roi (bien attestée pour ce qui est de la question délicate des rapports avec Alexandre VI). 1. Le Traité de virginité et de religion (Paris, B.N., fr. 1896) date du début de la carrière de Rely, alors qu'il n'était encore que chapelain de Louis de Gaucourt, évêque d'Amiens (1480). L'opuscule fut composé à Orléans, à l'intention d'Antoinette de La Coste, cousine germaine de l'évêque. Il se présente comme une suite d'exemples hagiographiques ordonnés en onze chapitres destinés à inciter la jeune fille...

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