— Né à Ploubalay (Côtes-du-Nord) le 3 avril 1788, François Renault fut d'abord secrétaire de J.-B. Caffarelli, évêque de Saint-Brieuc † 1815, et professeur de théologie. Ami de Jean-Marie Lamennais, il fréquente Félicité son frère et Quélen, futur archevêque de Paris. Il entra, prêtre, dans la Compagnie de Jésus le 5 août 1819 et y occupa des postes importants. Dès 1824 il est maître des novices au deuxième noviciat de la province de France à Avignon et en sera supérieur jusqu'en 1833 (il prononce ses derniers voeux en 1830). Il est provincial de France (1833-36) puis de la nouvelle province de Lyon (1836-39), instructeur du Troisième an à Saint-Acheul (1839-42). 353 Par la suite, il sera supérieur des résidences de Quimper (1842-47), Paris (maison des exercices, 1847-51) et Lille (1851-57). Il meurt à Paris, au collège de Vaugirard dont il était le père spirituel depuis 1857, le 8 décembre 1860. A Lyon, il fut en contact avec Pauline Jaricot († 1862 ; DS, t. 8, col. 170-71), lui donna une retraite et la conseilla dans l'orientation spirituelle à donner au Rosaire vivant (cf. lettre de Renault dans J. Serval, Un autre visage. Textes inédits de P. Jaricot, Lyon, 1961, p. 57-58). A Quimper, il conseilla et dirigea ensuite jusqu'à sa mort la chanoinesse de Saint-Augustin, Marie-Anne de la Fruglaye † 1862 ; la vie anonyme de celle-ci (par mère Saint-Jérôme, Paris, 1865) reproduit quelques pages de son journal spirituel (années 1843-1846) qui sont l'écho direct des directives de Renault (p. 210-19 ; cf. p. 459-61). Des recherches livreraient probablement d'autres témoignages de la direction de Renault auprès des congrégations religieuses, en particulier le Cénacle de sainte Thérèse Couderc. Renault a peu publié : essentiellement une Lettre sur les Exercices de S. Ignace (adressée à X. de Ravignan, 8 décembre 1831), d'abord lithographiée (très répandue), puis en appendice au Manuel des Exercices (trad. V. Mercier, Poitiers, 1894 ; etc.), et une Retraite spirituelle (Paris, 1852, publiée à l'insu de l'auteur d'après les notes prises à ses instructions). La bibliothèque des Jésuites de Chantilly garde divers témoignages de la diffusion des retraites données par Renault : une retraite de trente jours (3 vol., ms...

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