Auteur : Jean-Marie MÉRIGOUX.
 
Tome 13 - Colonne 554
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Titre de l'article : RICCOLDO DA MONTE DI CROCE, frère prêcheur, † 1320.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. VIE.
— Originaire par sa famille de Monte di Croce dans le Mugello (Toscane), Riccoldo (à tort : Ricoldo, Richardus) entre en 1267 dans l'ordre des Prêcheurs au couvent de Sainte-Marie-Nouvelle à Florence, sa ville natale. Formé à la scolastique, il est en outre imprégné de l'enseignement de son confrère Thomas d'Aquin. Envoyé au couvent de Pise en 1272, il y enseigne la philosophie pendant quinze ans et compose un commentaire du second livre du Peri Hermeneias d'Aristote où se manifestent sa clarté d'esprit et sa rigueur logique. Lassé de l'enseignement ou d'une certaine décadence de la vie religieuse, Riccoldo part en Orient, envoyé par le maître de son Ordre et par le Pape ; il débarque à Acre en 1288. « J'ai pensé n'être pas en sûreté aussi longtemps que je resterai assis et inoccupé, tant que je ne supporterai pas les labeurs et la pauvreté d'une longue pérégrination. J'ai passé la mer pour voir de mes yeux les lieux visités corporellement par le Christ, cela sera ma force et mon soutien pour le prêcher et mourir pour lui ». Fortifié par le pèlerinage en Terre Sainte, il se dirige vers Bagdad, l'ancienne capitale des califes Abbassides, sous domination mongole depuis 1258. Dans l'Itinerarium il décrit les croyances et les moeurs des peuples qu'il rencontre en chemin. Riccoldo va vivre dix ans en Iraq. A Mossoul, au monastère de Mar Matta comme à Takrit, il découvre l'Église syrienne monophysite (Jacobite), et à Bagdad il fréquente les Nestoriens qui le laissent prêcher dans leurs églises. D'abord inquiet pour le salut éternel de ces chrétiens qui, malgré leur piété et leur charité, ont des rites et des positions théologiques fort différentes de ceux des Latins, il en arrive un jour à s'interroger sur le fait même de leur hérésie : « Il y a des arguments pour et des arguments contre » ; consulté à ce sujet, il s'en remet à l'autorité doctrinale de l'Église de Rome. A la fin de l'Ad nationes orientales il donnera ce conseil aux missionnaires : « Les rites de ces chrétiens peuvent très bien être différents des nôtres, il n'y a pas de danger à cela s'ils ont 555 la même foi...

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