Auteur : Guibert MICHIELS.
 
Tome 13 - Colonne 570
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Titre de l'article : RICHARD DE PRÉAUX (RICARDUS PRATELLENSIS), bénédictin, † 1131/32.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Doctrine.
1. VIE.
— Nos renseignements sur ce Richard proviennent surtout du livre VIII de l'Historia ecclesiastica d'Ordéric Vital (éd. A. Le Prevost, t. 3, Paris, 1845, p. 428-431 ; éd. M. Chibnall, t. 4, Oxford, 1973, p. 304-307). Celui-ci l'appelle d'abord Ricardus de Fornellis, ce qui semble désigner son lieu d'origine ; il existe deux bourgs appelés Fourneaux en Normandie : un sur la Vire, au sud-est de Saint-Lô (Manche), un autre dans le canton de Falaise (Calvados) ; le premier est plus proche de l'abbaye Saint-Vigor-le-Grand près de Bayeux, où Richard entra très jeune. Il s'y forma aux lettres et à la discipline monastique sous le premier et unique abbé de ce monastère, Robert de Tombelaine (cf. sa notice infra). Il n'y resta que quelques années car Robert dut abandonner son abbatiat après la disgrâce de son évêque protecteur Odon de Bayeux (1082), et la communauté se dispersa pour un temps. Richard se retira d'abord à l'abbaye du Bec, où il profita des leçons de saint Anselme ; il passa ensuite à Fontenelle (Saint-Wandrille) où enseignait Gerbert, puis à Jumièges, illustrée par Gontard. Grâce à la réputation de son savoir et de son zèle monastique, il fut demandé par les moines de Saint-Pierre de Préaux, près de Pont-Audemer (Eure), pour succéder à leur abbé Godefroid † 1101. Pendant près de trente ans, Richard va gouverner cette abbaye avec compétence et sagesse. Comme il en avait fait la promesse lors de sa bénédiction abbatiale, il s'applique à reconstituer le temporel de son moûtier, n'hésitant pas à procéder contre les usurpateurs des biens monastiques. Néanmoins il gémit parfois, dans ses commentaires scripturaires, de se voir détourné des études par une foule d'affaires temporelles et des soucis de toute sorte, qui lui font perdre la tranquillité nécessaire au travail de l'esprit. Il mourut le 30 janvier 1131 ou 1132.
2. ÉCRITS.
— Richard s'est appliqué dès sa jeunesse monastique à l'étude des livres saints. Néanmoins, malgré leur étendue, ses commentaires, uniquement sur l'Ancien Testament, sont restés manuscrits, sauf quelques...

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