Auteur : Pietro ZOVATTO.
 
Tome 13 - Colonne 682
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Titre de l'article : RIPA (VICTOR AUGUSTIN), évêque, † 1691.
Début de l'article :
— A partir de 1680, on vit émerger dans l'Église italienne le problème du quiétisme, avec les implications spirituelles qu'il comportait : en 1682 parut à Venise l'Ambrosia celeste de M. Cicogna ; le 30 janvier de la même année, une lettre du cardinal I. Caracciolo, archevêque de Naples, à Innocent XI est pleine d'accusations contre les « quiétistes ». Deux ans plus tard, en 1684, le barnabite François La Combe se trouvait à Verceil, accompagné de Mme Guyon (voir leurs notices dans DS). La Combe jouissait de la confiance de Vittorio Agostino Ripa, évêque de Verceil (1679-1691) au point de devenir son confesseur, d'être chargé d'enseigner les cas de conscience aux prêtres du diocèse, et même de l'accompagner dans ses visites pastorales. Tant de familiarité suscita des critiques et aussi certains bruits, d'autant que le barnabite était parfois accompagné de Mme Guyon, sa dirigée qui finit par le diriger. Ce cercle d'amitié était assez curieux si l'on pense que l'évêque Ripa rencontrait des oppositions dans son chapitre 683 de Verceil et qu'il résidait presque continuellement à Biella. Quoi qu'il en soit, il semble que Ripa ait favorisé le climat quiétiste qui régnait à Jesi, ville des Marches, où le cardinal Pier Matteo Petrucci était évêque (1681-1696) et où Ripa avait été gouverneur (comme déjà à Bénévent et à Fermo) avant de devenir évêque de Verceil. Le fruit de cette association spirituelle fut la parution à Verceil en 1686 de trois ouvrages spirituels. La Combe fit imprimer son Orationis mentalis analysis… et Mme Guyon son Explication de l'Apocalypse, tous deux avec l'approbation de Ripa, qui lui-même publiait l'édition présumée de l'Orazione del cuore facilitata da Mons. Ripa… (chez Federico Agnelli), titre emprunté à Mme Guyon. L'ouvrage est connu par l'édition de Milan, 1687 (à la Bibliothèque Vaticane) ; le réviseur pour le Saint-Office était le barnabite Gerolamo Meazza, de la maison de Milan ; l'ouvrage obtint l'imprimatur avec une longue liste de erratacorrige ; l'auteur, se sentant miné par une maladie mortelle, voulait voir son oeuvre...

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