Auteur : Paul DUCLOS.
 
Tome 13 - Colonne 916
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Titre de l'article : RONSIN (PIERRE), jésuite, 1771-1846.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Directeur de la Congrégation. — 3. Apôtre du Sacré-Coeur.
1. VIE.
— Né à Soissons (Aisne) le 18 janvier 1771, Pierre Ronsin fait sa philosophie au séminaire de sa ville natale, puis, lors de la tourmente révolutionnaire, étudie la théologie en autodidacte. Ordonné prêtre le 16 juillet 1801, il est admis chez les Pères de la Foi (1803) et il enseigne aux collèges de Belley et de Roanne. A la suppression de leur Société (1808), il retourne à Soissons où, vicaire à la cathédrale, il a un tel rayonnement que l'évêque en fait son directeur de conscience et, le voyant entrer, le 23 juillet 1814, dans la Compagnie de Jésus ressuscitée, s'empresse de confier son séminaire aux Jésuites. Novice depuis moins d'un mois, Pierre Ronsin est chargé de reprendre à Paris la Congrégation qui, fondée en 1801 par le jésuite J.-B. Delpuits et supprimée en 1809, survit dans la clandestinité. Tandis qu'il dirige cette association appelée à un grand retentissement, il déploie à Paris une prodigieuse activité : il prêche des retraites et confesse ; guide spirituel de centaines de personnes, il poursuit une abondante correspondance ; il monte souvent dans les grandes chaires de la capitale où, sans être un orateur prestigieux, il gagne les coeurs par sa ferveur et son humilité. Supérieur de la résidence rue de Sèvres (1821-1824), il est aussi en quelque sorte directeur du couvent des soeurs de Saint-Thomas de Villeneuve et de la maison des Oiseaux, pensionnat féminin des Augustines de Notre-Dame (fondées par Pierre Fourier). Par ailleurs, il manifeste un don spécial pour convertir les protestants : de 1825 à 1830, de son propre aveu, il reçoit 11 abjurations de personnalités allemandes, notamment le duc d'Anhalt, son épouse, soeur du roi de Prusse, et son chargé d'affaires, Haza-Radlitz ; le comte de Pilsach, ministre du roi de Prusse. Ce rayonnement exceptionnel inquiète les « libéraux », hantés par le triomphe du « parti-prêtre ». Alors que le directeur de la Congrégation serait bien incapable de jouer les « maîtres fourbes », la campagne de presse déclenchée par le Mémoire à consulter (1826) de Montlosier fait de Ronsin un héros de satire (La Ronsiade) ou, plus tard, de roman (le « Rodin » du

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