Auteur : André BOLAND.
 
Tome 13 - Colonne 920
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Titre de l'article : ROOTHAAN (JEAN-PHILIPPE), jésuite, 1785-1853.
Début de l'article :
— 1. Vie et profil spirituel. — 2. Roothaan et la Compagnie de Jésus.
1. Vie et profil spirituel.
— Né à Amsterdam le 23 novembre 1785, d'un père chirurgien d'origine allemande et naguère calviniste et de Marie-Angèle ter Horst, J. Ph. Roothaan rencontre, tout jeune, la Compagnie de Jésus dans la personne de l'ex-jésuite Adam Beckers (1744-1806), curé de l'église St. François-Xavier au Krijtberg depuis 1788, qui s'emploie déjà à atténuer l'impétuosité du garçon. Au gymnase en 1796, puis à l'Athénée en 1801, il se perfectionne dans les langues classiques, avec une préférence pour le grec, sous la direction de David van Lennep (1779-1853) qui ne tarit pas d'éloges pour son disciple (cf. Testimonia aequalium, p. 268-69). Les Exercices ignatiens (Pâques 1803) parachèvent une décision précoce : puisque la Compagnie dissoute continue en Russie Blanche, avec l'approbation de Pie VII (7 mars 1801), il y part (29 mai 1804) avec deux compagnons, et se présente au noviciat de Dunabourg (ancienne Lettonie) le 1er juillet. La Compagnie de Jésus de Russie Blanche se montre d'autant plus fidèle à la tradition qu'elle est hétéroclite, dans sa composition et son recrutement (cf. St. Zalenski, Les Jésuites de Russie Blanche, t. 2, p. 446-76). Si Roothaan, novice, ne révèle « ni les connaissances ni les talents qu'il a déployés plus tard » (Henri Guillemaint, conovice, dans Testimonia aequalium, p. 241), les Exercices de trente jours, dans le texte de J.J. Petitdidier (DS, t. 12, col. 1205-06), sous la direction du P. A. Eckart (cf. J. de Guibert, p. 443), socius du maître des novices, dont la personnalité — il a vécu dans les prisons de Pombal — l'impressionne (cf. Zalenski, t. 1, p. 466-67), alimentent une dévotion aux allures austères, et surtout une humilité solide, structure encore assez factice où la mortification volontaire tient la première place (cf. Diaire 1804-06, Opera spiritualia, t. 1, p. 10-27). Après ses premiers voeux (21 juin 1806), il enseigne le latin au collège de Dunabourg, avant d'entreprendre ses études de théologie à Polotsk (Biélorussie). Extrêmement doué,...

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