Auteur : Hélène GRATA.
 
Tome 13 - Colonne 1015
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : ROUSSET (JANE), fondatrice de la Société de Jésus Réparateur (aujourd’hui Société de Jésus Christ), 1885-1976.
Début de l'article :
— Jane Rousset est née à Lyon le 26 septembre 1885, dans une famille chrétienne. Elle entendit très tôt l'appel de Dieu. Le 4 juin 1896, jour de sa première communion, elle est saisie par une emprise divine qui marquera toute sa vie. Son adolescence est traversée par des épreuves familiales. Elle ne songe pas encore à la vie religieuse lorsqu'elle rencontre pour la première fois le jésuite François Giraud (1852-1935), rencontre décisive dans son itinéraire spirituel. Ancien professeur de rhétorique, Giraud consacrait son activité apostolique à pallier le vide creusé par l'expulsion en 1901 des religieuses enseignantes. Ayant discerné les dons spirituels et humains de Jane Rousset, il l'associe à son projet pédagogique. Jane Rousset entreprend alors des études secondaires, universitaires et techniques qui la mettent en contact avec des milieux intellectuels féminins. Très vite, elle sent profondément les aspirations d'une jeunesse étudiante « sans Christ… n'ayant ni espérance ni Dieu en ce monde » (Éph. 2, 12). Face à l'ignorance religieuse, liée en partie au contexte de « laïcité » de la France du début du siècle, elle forme le dessein de lutter contre ce mal en se donnant à une tâche éducative. C'est dans ces dispositions qu'en 1913, au cours d'une prière fervente où elle exprime à Dieu « le désir de faire une grande chose pour sa Gloire » (Relation, p. 9), elle reçoit la 1016 certitude qu'elle sera appelée à travailler à la fondation d'une congrégation religieuse qui s'inspirera « dans toute la mesure du possible de la règle de saint Ignace » (Relation, p. 10). Confirmée par la suite sur l'authenticité de cette volonté divine, elle y consacre toute sa vie, à travers souffrances et contradictions, soutenue par un élan apostolique inlassable. Avec la guerre de 1914, les mentalités changent rapidement. Giraud avait encouragé plusieurs autres jeunes professeurs à poursuivre leurs études universitaires. « A une époque où s'élabore un monde nouveau marqué par la sécularisation et la promotion de la femme et où les congrégations n'ont plus le droit d'exister ouvertement en France, ce groupe se sent appelé à répondre aux besoins qui se font jour. Un désir de se consacrer entièrement à Dieu et à leur...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 4 pages.