Auteur : Théodore KOEHLER.
 
Tome 13 - Colonne 1097
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Titre de l'article : ROYAUTÉ DE MARIE.
Début de l'article :
— 1. Développement de la dévotion. — 2. Le 20e siècle.
1. Développement de la dévotion.
— Le titre de reine n'est pas donné à Marie dans les écrits néotestamentaires, mais il est fortement ancré dans les traditions orientales et occidentales. Royauté signifie le pouvoir de diriger un peuple. De nos jours, le mot évoque une dignité d'ordre plutôt représentatif, avec quelques offices de gouvernement bien délimités. Par ailleurs, si le titre de roi est d'usage souvent métaphorique (roi de tel ou tel sport, par exemple), celui de reine l'est encore plus fréquemment. Marie n'est appelée reine en aucun de ces sens. La tradition a commencé à lui donner ce titre pour exprimer l'hommage dû à la Théotokos. On peut y distinguer trois périodes : l'âge patristique, avec les titres de Théotokos, de Souveraine, de Reine, et les premiers sermons sur l'assomption ; le moyen âge, avec le développement de la foi en l'assomption de Marie et son titre de Reine au ciel, exerçant un pouvoir d'intercession ; les temps modernes, enfin, défendent et développent la doctrine et la dévotion mariales à l'occasion des prises de position de la Réforme protestante ; ils voient la formation d'une théologie du rôle de la Mère de Dieu dans l'oeuvre de notre salut, par sa vie, son union au Rédempteur, en particulier au calvaire, puis au ciel. 1° Pour la PÉRIODE PATRISTIQUE, il est important de discerner d'abord les interprétations bibliques qui ont préparé le titre de reine. 1098 Dans l'hymne De nativitate d'Éphrem le Syrien † 373 (5, 21, CSCO 186-187, 1959, p. 42), Marie est dite fille de roi parce que son enfant est fils de roi, fils de David, sans que cette interprétation d'une ascendance davidique de la Vierge veuille signifier une dignité officielle de reine. Le titre latin aula regalis (palais royal du Roi des cieux), donné aux vierges, est pris par Ambroise pour désigner non simplement Marie Vierge, mais son sein : aula regis aeterni (Rescriptum Ambrosii, parmi les lettres du pape Sirice, Epist. 9, 2 De Bonoso, PL 13, 1177b ; cf. CPL, n....

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