Auteur : Adrian MOREY et C.N.L. BROOKE.
 
Tome 6 - Colonne 370
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Titre de l'article : GILBERT FOLIOT, bénédictin et évêque, vers 1110-1187.
Début de l'article :
— Né vers 1110 d'une famille anglonormande, Gilbert Foliot était le neveu de l'évêque Robert de Lincoln et parent de Milon, comte d'Hereford. Il fut d'abord le pupille de Robert Pullen, le futur cardinal chancelier de l'Église romaine, puis entra comme moine à Cluny, au temps de Pierre le vénérable. Il fut successivement prieur à Abbeville et, en 1139, abbé de Saint-Pierre de Gloucester. Élu évêque d'Hereford en 1148, il fut transféré en 1162 au siège de Londres, qu'il occupa jusqu'à sa mort en 1187. Gilbert a joué un rôle important dans la longue querelle qui opposa le roi Henri II et Thomas Becket ; il fut le principal adversaire de l'archevêque et le ferme soutien du roi ; nous ne nous étendrons pas sur cet aspect de la personnalité de Gilbert qui intéresse davantage l'histoire de l'Église d'Angleterre. Gilbert Foliot n'a guère écrit. En dehors de ses lettres qui ont peu d'intérêt directement spirituel, il a composé un volume de sermons qu'il envoya à l'abbé cistercien Haymon de Bordesley avec une lettre qui seule nous est parvenue (PL 202, 1305-1306). Trois oeuvres 371 nous restent, chacune conservée dans un seul manuscrit, ce qui est significatif d'une influence restreinte ; elles sont de pieux commentaires de textes scripturaires et sont datables de l'épiscopat londonien. Les manuscrits sont de la fin du 12e siècle ou du début du 13e. Deux de ses oeuvres sont restées manuscrites : 1) des Homélies (British Museum, Royal 2, D. XXXII) qui pourraient bien avoir été écrites pour saint Aelred de Rievaulx, vers 1163-1167 ; — 2) un commentaire du Pater noster (Worcester Cathedral Library, Q 48, f. 60v-69), dédié à Walter, ancien archidiacre de Shropshire, vers 1178-1187. 3) Le commentaire sur le Cantique des cantiques (British Museum, Royal 2, E. VII) fut probablement dédié à Robert Foliot, évêque d'Hereford (1174-1186) ; il a été édité par J. Junius (Londres, 1638) et, sur cette base, réédité par Migne (PL 202, 1147-1304). L'ouvrage manque d'originalité et de profondeur spirituelle ; Gilbert ne cherche pas à approfondir, à partir du Cantique, les relations du Christ et de l'âme, du Christ et de son Église ; il se contente...

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