Auteur : Aimé SOLIGNAC.
 
Tome 13 - Colonne 1134
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : RURICIUS (SAINT), évêque de Limoges, † après 507.
Début de l'article :
— Né vers 430-440, probablement dans la région d'Alvernum (Clermont-Ferrand), Ruricius (en français : 1135 Rorice) était apparenté à la célèbre famille romaine des Anicii (cf. l'épitaphe pour lui et son petit-fils homonyme, devenu aussi évêque de Limoges, composée par Venance Fortunat, Carmina IV, 5, éd. F. Leo, MGH, Auct. ant., t. 4, Berlin, 1881, p. 82-83). L'oeuvre atteste la qualité de sa formation littéraire. Son mariage (avant 468) avec Hiberia, fille du riche patrice Ommatius, fit l'objet d'un épithalame de Sidoine Appolinaire † 479, dont la tonalité est curieusement païenne (Carmen 10, préface, et Carm. 11 ; éd. et trad. franç. A. Loyen, Sid. Apoll., t. 1, Les poèmes, coll. Budé, Paris, 1960, p. 95-102) ; ils eurent probablement cinq fils et une fille. La famille vécut dans les riches domaines qu'elle possédait à Gourdon (Lot). La conversion de Ruricius à une vie de renoncement fit l'objet d'une correspondance avec Fauste de Riez (cf. DS, t. 5, col. 113-18). Avant 479, il était entré dans la cléricature et vivait avec son épouse « dans les jeûnes, la prière et autres bonnes oeuvres » (Fauste, Ep. 9-10). Vers 485, Ruricius devint évêque de Limoges, après une longue vacance du siège à la suite des tracasseries du roi wisigoth Euric (cf. Sidoine, Ep. VIII, 6, 7 ; éd. A. Loyen, t. 3, 1970, p. 45). Selon Venance Fortunat, il fit bâtir l'église Saint-Augustin, sur les rives de la Vienne ; un témoignage plus tardif du dominicain Bernard Gui † 1331, limousin d'origine, ajoute qu'il y établit un chapitre de chanoines réguliers (De ordinibus Grandimontensi atque Artigiae… ; texte dans Ph. Labbe, Novae Bibliothecae mss, t. 2, Paris, 1657, p. 277). Son activité apostolique fut certainement gênée par sa mauvaise santé, dont il se plaint souvent ; pour cette raison il ne put se rendre en 506 au synode d'Agde (Ep. II, 33 à Césaire d'Arles), ni en 507 à celui qui devait se tenir à Toulouse (Ep. II, 35 à Sedatus de Nîmes) ; il dut mourir peu après. Sa manière de vivre et surtout sa générosité envers les pauvres (cf. l'épitaphe de Venance Fortunat) lui...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 3 pages.