Auteur : Johann HOFMEIER.
 
Tome 14 - Colonne 132
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Titre de l'article : SAILER (JEAN MICHEL), évêque, 1751-1832.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvre.
1. VIE.
— Johann Michael Sailer est né en 1751 à Aresing, près Schrobenhausen dans l'électorat de Bavière. Dans la maison paternelle, il vit dans des conditions assez pauvres une heureuse enfance. Il célébrera plus tard l'exemple de ses parents comme la première et la plus haute grâce qui lui ait été donnée. Son sens religieux marqué par sa famille sera renforcé par ses professeurs, les Jésuites du gymnase de Munich, où l'éducation solide qu'il reçoit fait mûrir sa décision de vivre une vie selon les conseils évangéliques. Contre l'attente de ses parents qui l'espéraient prêtre séculier, il entre en septembre 1770 au noviciat des Jésuites à Landsberg sur Lech. Il y apprend la méthode de la méditation ignatienne, avec ses fondements bibliques et christologiques, laquelle intègre la perception du réel et l'expérience de tous les jours. Les Exercices ignatiens le familiarisent avec les règles du discernement des esprits et orientent son regard sur le destin de l'humanité, l'unité de Dieu avec l'homme et de l'homme avec Dieu. Au noviciat, il apprend aussi la tradition de la « philosophie du coeur » qui, avant l'Aufklärung, avait marqué la théologie du moyen âge et continuait de vivre dans la mystique médiévale. En septembre 1772 les supérieurs envoient Sailer à l'université d'Ingolstadt, alors l'unique université de Bavière, pour y étudier la philosophie et la théologie. Là il acquiert, en s'appuyant sur la « méthode scientifique » de Christian Wolff, un instrument normatif pour un travail rigoureux. Stimulé par son meilleur maître, le professeur de dogmatique Benedikt Stattler, il s'ouvre aux tendances de l'universalisme théologique et de l'accord oecuménique. Il reçoit l'impulsion décisive qui, tout au long d'une vie scientifique, le mettra en contact critique avec la philosophie de Kant. Encore étudiant, Sailer est ordonné prêtre en 1775 ; il est nommé répétiteur de philosophie et de théologie à la fin de ses études en 1777. Cette activité d'enseignant l'oblige à un constant contact avec la science philosophique et théologique de son temps. Ce qui le pousse à chercher le fondamental ; il désire considérer en toute...

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