Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 14 - Colonne 168
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Titre de l'article : SAINT-PÉ (FRANÇOIS DE), oratorien, 1599-1678.
Début de l'article :
— Né au village de Vallegrand, dans le diocèse de Paris, le 28 février 1599, François de Saint-Pé fit ses études à Provins puis à Blois. En 1611, à la mort de son père, gentilhomme et « chef du gobelet du Roi », il lui succède dans sa charge et l'exerce pendant 17 ans ; il posséda aussi une compagnie dans le régiment de Navarre. Son existence à la cour et à l'armée l'amena à bien des désordres. Ayant entendu parler du P. Charles de Condren comme d'un saint directeur, il put faire une retraite avec lui, se convertit et décida d'entrer à l'Oratoire de France (1626), ce qu'il ne put exécuter que le 21 février 1629. Dirigé par Condren, il se prépara à l'ordination sacerdotale qu'il reçut le 23 février 1630. Saint-Pé fut rapidement nommé supérieur à Lyon (juillet 1632-octobre 1636), puis curé de Chancueil (diocèse de Sens). De là il est renvoyé à Lyon (1638) comme supérieur ; il participe à la 3e assemblée de l'Oratoire (Saumur) qui le nomme supérieur à Orléans, où il reste peu de temps. Condren lui confie, en effet, la direction de l'Institution de Saint-Honoré à Paris, destinée à former les Oratoriens. En 1642, Saint-Pé est chargé d'ouvrir un séminaire à Rouen, lequel ne dura guère plus de deux ans. Jusqu'en 1650 il est curé de la paroisse rouennaise de Sainte-Croix-Saint-Ouen. Il est ensuite supérieur du séminaire Saint-Magloire (1651), supérieur à Toulouse (1654) ; 169 sur ordre il doit se rendre auprès de la duchesse d'Orléans, à Blois, où il restera onze ans (1655-1666). Son dernier poste de responsabilité est la cure Notre-Dame des Vertus, où il reste jusque vers 1673. Il se retira ensuite à la maison de Paris, où il mourut au début de janvier 1678. Son biographe, Edme Cloyseault, a retenu surtout de la figure spirituelle de Saint-Pé son humilité, sa soumission entre les mains de ses supérieurs et son grand prestige d'homme de Dieu. Saint-Pé a peu publié. Son premier ouvrage est intitulé Cinq dialogues pour expliquer la perfection avec laquelle Jésus-Christ a racheté le monde, et pour exciter les hommes à son amour parfait, entre Paul et Timothée (Paris, Coignard, 1661, in-24°) ; en fait il y a dix dialogues, comme dans l'éd. suivante : Le nouvel Adam ou l'excellence de la Rédemption...

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