Auteur : Irénée NOYE.
 
Tome 14 - Colonne 170
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Titre de l'article : SAINT-SULPICE (COMPAGNIE DES PRÊTRES DE).
Début de l'article :
— I. Histoire. — II. Œuvres spirituelles.
I. HISTOIRE.
— Quand il ouvrit avec deux autres prêtres, le 29 décembre 1641, un séminaire à Vaugirard, près de Paris, Jean-Jacques Olier ne voulait constituer qu'une petite communauté où se formeraient des candidats au sacerdoce et des ecclésiastiques déjà en fonction. Transféré pendant l'été 1642 auprès de l'église Saint-Sulpice de Paris, dont Olier devenait le curé, son groupe grandit peu à peu et eut à répondre, à partir de 1647, aux demandes de plusieurs évêques de province qui cherchaient des directeurs pour créer leur séminaire diocésain. Des « prêtres du séminaire de Saint-Sulpice » furent ainsi prêtés quelque temps à Lodève, Rodez, Magnac, Saint-Flour, et prirent en charge par contrat durable les séminaires de Nantes (1649), Viviers (1650), Le Puy (1652) et Clermont (1656). Dans la pensée du fondateur, ils devaient, parce que destinés à servir le clergé séculier, ne pas former une congrégation, mais rester « prêtres du clergé » ; même si ce titre lui fut reconnu quelque temps, la « petite société » fut plus naturellement dite « compagnie des prêtres de Saint-Sulpice ». Le supérieur du séminaire parisien était en même temps supérieur de tout le groupe, peu nombreux (une trentaine de membres en 1658) mais déjà dispersé en sept communautés, dont celle de Montréal au Canada. Les constitutions, préparées par Olier et adoptées en 1659, puis complétées en 1711, régirent la vie de la société jusqu'au Codex Juris canonici de 1917. La Compagnie se développa régulièrement, en se limitant à la direction des grands séminaires, si l'on excepte les cures de Saint-Sulpice et de Montréal, et au 18e siècle quelques séminaires-collèges. A la veille de la Révolution, on comptait 155 sulpiciens. Supprimée en France en 1790, et comptant seize victimes exécutées, la Compagnie put envoyer en 1794 un renfort aux sulpiciens de Montréal que le régime anglais avait tenus isolés depuis 1763 ; elle prit surtout en charge en 1791 le premier séminaire des États-Unis, à Baltimore. Rétablie en France à partir de 1800 avec un effectif très réduit, elle reprit progressivement la direction d'une douzaine de séminaires, mais fut dissoute par décret de Napoléon...

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