Auteur : Henri de GENSAC.
 
Tome 14 - Colonne 237
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Titre de l'article : SALIÈGE (JULES-GÉRAUD), archevêque de Toulouse, 1870-1956.
Début de l'article :
— Né le 24 février 1870 à Crouzy-le-Haut (Cantal), Jules-Géraud Saliège fait ses études secondaires au petit séminaire de Pleaux, puis ses études cléricales à Issy et à Saint-Sulpice (Paris). Ordonné prêtre le 21 septembre 1895, il est nommé professeur à Pleaux, puis au grand séminaire de Saint-Flour (1905) ; il en devient supérieur en 1907. Évêque de Gap en 1925, il est bientôt nommé archevêque de Toulouse (1928) et créé cardinal le 18 février 1946. Il est mort à Toulouse le 5 novembre 1956. Œuvres. — On trouve la plus grande partie de ses productions pastorales dans les Semaines religieuses de ses deux diocèses. Ont parus, posthumes : Voilà ta Mère, pages mariales recueillies et présentées par Mgr Garrone (Toulouse, 1958) ; — Écrits spirituels (même responsable de l'édition, Paris, 1960 ; textes en majorité inédits). — Des anthologies intitulées Témoignages (Paris, 1945) et Menus propos (Toulouse, 1947) contiennent nombre de passages relevant de la spiritualité. 238 Dès 1931 Mgr Saliège a ressenti les atteintes d'une paralysie progressive très éprouvante aussi bien par ses conséquences du moment que par ses menaces. Il sut en faire le tremplin d'un dépassement héroïque. Son courage s'est aussi manifesté durant les deux guerres mondiales ; en 1942 il dénonça les exactions commises à l'encontre des Juifs et autres victimes du nazisme. Une intelligence ouverte, allant droit à l'essentiel, maintenue alerte par un vif souci de culture, le rendait accueillant aux nouveautés dans lesquelles son optimisme spontané percevait des promesses fécondes. Il ne manquait cependant pas de prudence et sa rigoureuse fidélité aux enseignements de l'Église tempérait ses enthousiasmes. Les biographes n'ont pas tu ses limites : tendance à l'autoritarisme, brusqueries parfois blessantes, partialités, un certain goût de la popularité. Elles ne peuvent faire oublier sa piété et son énergie, sa pauvreté et sa bonté. La formule proposée par Jean Guitton : « Silence. Croix. Joie » (p. 294) est sans doute pertinente. D'ailleurs, la méditation écrite le soir de son ordination au sous-diaconat (22 décembre 1894) donne à cet égard un juste pressentiment (Écrits spirituels, p. 25-26). Cet ouvrage...

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