Auteur : Georges LAGARRIGUE.
 
Tome 14 - Colonne 290
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Titre de l'article : SALVIEN DE MARSEILLE, prêtre, 1e moitié du 5e siècle.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Le projet d'une oeuvre salutaire et sa réalisation. — 4. La conviction religieuse. — 5. L'intérêt documentaire.
1. VIE.
— A partir de maigres sources biographiques, on peut affirmer que Salvien est né vers le début du 5e siècle, guère plus tard. Originaire de la région rhénane, il y connut dans sa jeunesse l'horreur des invasions (prise de Trèves, probablement la 3e vers 418-420), mais il ne semble pas qu'il y ait vécu aussi sous l'occupation franque comme certains de ses parents. Il s'est établi assez tôt dans le midi de la Gaule. Il était de bonne famille et bien instruit. Fut-il chrétien dès sa naissance ? L'était-il quand il se maria ? Quoi qu'il en soit, le moment décisif de sa vie spirituelle, sa conversio, est à situer plus tard. Ce que Salvien et son épouse (qui avaient eu une fille) appellent leur conversiuncula (Lettre IV, 6) provoqua chez les beaux-parents de Salvien un ressentiment qui dura même après que ces païens d'origine se furent à leur tour convertis au christianisme. Salvien, à en juger d'après la lettre qu'il leur adressa (IV), sept ans après sa conversio, n'était pas séparé de sa femme et de sa fille. Il n'était donc pas moine à ce moment-là et rien ne prouve qu'il le fût jamais. Était-il déjà diacre ou prêtre ? C'est fort douteux car il n'en souffle mot. Par la suite, il fut attiré par le prestige de l'abbaye de Lérins où sa piété et sa science lui valurent l'estime des moines et de leur premier abbé, Honorat (donc, avant que celui-ci ne devînt évêque d'Arles en 427). Toujours est-il que Salvien fut prêtre à Marseille. L'indication nous vient de Gennade qui l'était lui aussi au même endroit. Il ne nous dit pas si Salvien était déjà prêtre à Lérins. En tout cas Marseille était aussi un centre religieux et ascétique, où bien des sancti ont pu faire à Salvien la réputation d'un magister episcoporum. Cette tournure est employée par Gennade dans un contexte trop élogieux et trop en liaison avec les abondants écrits...

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