Auteur : Henri de GENSAC.
 
Tome 6 - Colonne 393
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Titre de l'article : GINHAC (PIERRE-PAUL), jésuite, 1824-1895.
Début de l'article :
— Né au Mazel de Serverette (Lozère) le 31 mai 1824, Paul Ginhac entra dans la compagnie de Jésus en 1843. D'abord maître des novices à Vals (Haute-Loire) de 1854 à 1858, avant le troisième an fait à Liesse sous la direction de S. Fouillot (1858-1859), il cumule ensuite ces mêmes fonctions avec celle de supérieur, au noviciat établi à Toulouse (1861-1869). Désigné comme instructeur de troisième probation en 1869, il le restera jusqu'à sa mort (Castres, 9 janvier 1895). Arthur Calvet a publié de nombreux témoignages sur le rayonnement profond de cette vie toute d'humilité, de prière souvent héroïque, de mortification et de zèle. Paul Ginhac eut principalement affaire dans son apostolat à ses frères en religion ; prédications, retraites, direction spirituelle le mirent toutefois en relation avec un plus large cercle : prêtres et religieuses surtout, 394 quelques laïcs. P. Ginhac n'a pas produit d'écrit destiné à l'impression ; il semble que ses instructions et conférences se soient ressenties parfois d'un certain manque de culture ou de la fatigue consécutive à de grandes mortifications. L'efficacité de sa parole se retrouve encore dans les Lettres de direction publiées par A. Calvet et J. Thermes. La doctrine n'en est généralement pas référée aux écrits des grands maîtres : tout au plus quelques allusions à saint François de Sales et à sainte Thérèse. Pourtant P. Ginhac encourageait vivement les travaux de spiritualité de Marcel Bouix, Augustin Carayon, Élesban de Guilhermy (traduction des lettres de saint Ignace et de saint François Xavier, de la vie de Balthasar Alvarez, etc). Son enseignement reflète avant tout une tradition orale et vécue : celle qui s'enracine dans le renouveau spirituel de la compagnie de Jésus après 1814 et dont Jean Roothaan fut un des plus zélés protagonistes. Paul Ginhac revient toujours sur les thèmes de l'abnégation, de la mortification, du renoncement. Il pense disposer ainsi les âmes à une action divine devant laquelle il s'efface au point de n'en décrire que très sobrement les modalités positives. Cette discrétion a sa grandeur : nulle trace d'éloquence ou de lyrisme ; contenu mais fervent, le dynamisme surnaturel vivifie les directives mortifiantes et minutieuses. Il n'est guère question d'expérience mystique,...

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