Auteur : Andrea M. ERBA.
 
Tome 14 - Colonne 441
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Titre de l'article : SCHOUVALOFF (AUGUSTIN-MARIE), barnabite, 1804-1859.
Début de l'article :
— Né à Saint-Pétersbourg le 25 octobre 1804 dans une famille de l'aristocratie russe, baptisé dans l'Église orthodoxe sous le prénom de Grégoire, Schouvaloff fréquenta pendant six ans le collège des Jésuites de sa ville natale, puis une école en Suisse et enfin étudia à Pise. Rappelé en Russie par le tsar Alexandre Ier, il fut nommé capitaine de hussards ; il épousa la noble Sofia Soltikova, dont il eut trois enfants. Au cours d'un voyage à Florence et à Rome, il lut l'évangile de Jean et les Confessions d'Augustin. Il se convertit au catholicisme et fit son abjuration à Paris le 6 janvier 1843 entre les mains du jésuite Ravignan (DS, t. 13, col. 159-63). Se sentant attiré par la vie religieuse, Schouvaloff, après avoir essuyé divers refus et épreuves, fut accueilli chez les Barnabites à Milan en 1856. Après son noviciat à Monza, il fit profession et prit les 442 prénoms d'Augustin-Marie. Ordonné prêtre l'année suivante à Milan, il fut envoyé à Paris où il noua des relations avec le groupe de russes convertis (Martinoff, Galitzin, Gagarin), mais il mourut bientôt, le 2 avril 1859. Il a laissé le récit de sa vie — récit d'un style vibrant et plein de pathos religieux — dans Ma conversion et ma vocation (Paris, 1859) ; c'est un document qui, au-delà de ses visées apologétiques, est l'un des plus significatifs de ce temps ; l'intérêt en est multiple, psychologique, littéraire et surtout spirituel. Fils authentique de la sainte Russie, Schouvaloff explore les profondeurs de l'âme religieuse de son peuple dans des pages pleines de lyrisme et de prière. Contemporain de N. Gogol et de F. Dostoievski, il partage avec eux l'espérance de la victoire finale du christianisme sur les forces du nihilisme et de l'impiété. Cette autobiographie fut écrite entre 1843 et 1858 ; elle se divise en deux parties, la conversion avec ses phases d'égarement, d'épreuve et de retour, puis la vocation et « le bonheur » des seize dernières années. Ce livre exprime la force et la générosité de l'auteur et contient des pages d'une haute spiritualité, inspirées évidemment par les Confessions d'Augustin et l'Apologia pro vita sua de Newman. Les thèmes suivants y apparaissent :...

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