Auteur : Jean JAOUEN.
 
Tome 6 - Colonne 402
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Titre de l'article : GIRAUD (SYLVAIN-MARIE), missionnaire de la Salette, 1830-1885.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.
1. Vie.
— Né à Éguilles, près d'Aix-en-Provence, le 30 septembre 1830, Sylvain Giraud est ordonné prêtre le 17 décembre 1853. Quelques lignes tracées au sortir de l'ordination expriment l'intuition fondamentale que toute sa vie et son oeuvre développeront : « Me voilà prêtre, mon Dieu, ô Très Sainte Trinité ! Je vous renouvelle le seul désir qu'il y a au fond de mon âme, celui d'être comme vos saints, autant victime que prêtre » (Archives, E 21). Orateur remarqué, il reçoit les conseils d'immolation que lui donne l'abbesse des capucines d'Aix, mère Sainte-Claire. Cette influence est certaine, beaucoup plus que celles qu'on essaye de déceler en ses écrits de quelques âmes mystiques rencontrées plus tard, mais elle ne s'exerce pas sur un plan doctrinal. « Dans un sentiment de profonde reconnaissance, nous dirons humblement que la R.M. Marie Sainte-Claire… a été pour nous, au commencement de notre vie sacerdotale, une vraie mère (spirituelle). Ce que nous lui devons devant Dieu ne peut s'exprimer » (Immolation et charité, préface, p. XII. L'auteur joint à son livre un Précis des vertus et des enseignements spirituels de la capucine). Il mourra vingt ans après elle, jour pour jour, le 22 août, octave de l'Assomption (1865-1885). Il trouve sa voie à la Salette au cours d'une retraite d'élection commencée le 15 août 1857. « La Très Sainte Vierge, ma bonne Mère, veut que je devienne le missionnaire de ses larmes et de ses douleurs. Jamais conviction aussi intime, aussi bienfaisante… Ainsi commence cet avenir de travail, de souffrances et d'épreuves dont vous parle la feuille de mon ordination » (lettre à mère Sainte-Claire, 24 août 1857). Il obtient, non sans peine, de s'agréger à la récente communauté des missionnaires de la Salette. Desservants du pèlerinage et missionnaires diocésains, ces prêtres choisis par leur évêque s'orientaient en tâtonnant vers la vie religieuse. Sylvain Giraud est le premier qui demande à faire son noviciat et il s'offre ainsi à son Père Maître : « Regardez-moi comme de l'argile et pétrissez-moi...

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