Auteur : Dieudonné DUFRASNE.
 
Tome 14 - Colonne 643
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Titre de l'article : SÉRAPION DE THMUIS (SAINT), moine puis évêque égyptien, 4e siècle.
Début de l'article :
— 1. Le personnage. — 2. Inventaire critique des oeuvres. — 3. Enseignements. — 4. L'Euchologe dit de Sérapion.
1. Le personnage.
— Parmi les moines ou évêques d'Égypte qui ont porté le nom de Sérapion (les Grecs écrivent plus souvent Sarapiôn), il en est un que la tradition a sorti de l'ombre : Sérapion de Thmuis, dans le delta du Nil. Né vers le début du 4e siècle, on ignore la date de sa mort, sûrement après 362. On lui décèle neuf titres de notoriété : moine et confident de saint Antoine, ami de saint Athanase, polémiste, commentateur des Écritures, écrivain ascétique, épistolier, liturgiste, confesseur de la foi. Le titre de « confesseur de la foi » repose sur l'affirmation de Jérôme (De viris illustribus 99, éd. E. C. Richardson, TU 16/1, Leipzig, 1896, p. 47) : « sub Constantio principe etiam in confessione inclytus fuit ». Il semble établi qu'il mourut dans les persécutions et en exil, en raison sans doute de sa solidarité avec Athanase. Son titre de liturgiste est contestable ; en tout cas il pourrait ne pas être le rédacteur final de l'Euchologe, par lequel il est pourtant plus connu. Une lettre d'Athanase (Ep. ad Dracontium 7, PG 25, 622a) nous apprend que Sérapion fut moine et même supérieur d'un monastère. Il jouissait de la confiance d'Antoine, qui lui racontait fréquemment ses visions et, à sa mort, lui légua une de ses tuniques de peau (Athanase, Vita Antonii 82 et 91, PG 26, 957ab, 972b). Plusieurs témoignages confirment qu'il devint évêque. La lettre d'Athanase à Dracontius (loc. cit.) propose à celui-ci l'exemple de Sérapion pour l'engager à accepter l'épiscopat. Une lettre d'Athanase à Sérapion lui enjoint, comme évêque, de communiquer aux fidèles la date de Pâques (texte latin traduit du syriaque en PG 26, 1412-13). G. Bardy (S. Athanase, 2e éd., Paris, 1914, p. 74-75) situe cette lettre en 644 340 ; G. H. Opitz (Athanasius Werke, t. 2, Berlin-Leipzig, 1935, p. 178, n. 1) la situe en 336, lors de l'exil à Trèves ;...

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