Auteur : Sever J. VOICU.
 
Tome 14 - Colonne 752
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Titre de l'article : SÉVÉRIEN DE GABALA, évêque, † avant 431.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.
1. Vie.
— Plusieurs sources historiques nous renseignent sur Sévérien. Mais on ne retire qu'un maigre butin de la lecture des Histoires ecclésiastiques de Socrate (PG 67, 696-736) et de Sozomène (éd. J. Bidez, Berlin, 1960, p. 362-63, 370, 373-75), du Dialogus de uita Chrysostomi de Pallade (éd. A.-M. Malingrey et Ph. Leclercq, SC 341-342, 1988), du codex 59 de la Bibliotheca de Photius (éd. R. Henry, t. 1, 1959, p. 52-57), des textes hagiographiques publiés par Halkin (1977), de la notice de Gennade de Marseille. En effet, sauf le dernier, tous ces documents ne s'occupent de Sévérien qu'à propos de son séjour à Constantinople pendant l'épiscopat de Jean Chrysostome (398-404) et de quelques événements successifs, en tout moins d'une décennie. De surcroît, même si leur version des faits est probablement exacte, ces sources sont moins fiables lorsqu'elles mettent en scène des sentiments et des motivations, car on peut les soupçonner d'avoir noirci les adversaires de Chrysostome pour mieux le défendre. Par ailleurs, la notice de Gennade, décevante par sa concision, glisse sur le différend avec Chrysostome : « Severianus, episcopus Gabalensis ecclesiae, in Divinis Scripturis eruditus et in homiliis declamator admirabilis fuit. Unde et frequenter ab episcopo Iohanne et Arcadio imperatore ad faciendum sermonem Constantinopolim evocabatur… » (De viris illustribus 21, éd. E.C. Richardson, TU 14/1, Leipzig, 1896, p. 70). On connaît peu de choses à propos de l'origine de Sévérien : rien sur le lieu et la date de sa naissance, rien non plus sur les études qu'il a pu faire ; le syriaque était sa langue maternelle, et les sources ironisent sur sa maîtrise et sa prononciation du grec. Il était déjà évêque de Gabala (aujourd'hui Jeblé), petite ville sur la côte syrienne (cf. DGHE, t. 19, col. 501-05), lorsque, vers 398-399, il arriva à Constantinople, où il fut bien accueilli par Jean Chrysostome. Si, comme le veulent les sources, il était mû par le désir d'égaler le succès oratoire d'un de ses compatriotes, Antiochus de Ptolémaïs (DHGE, t. 3, col. 707-08), il faut reconnaître qu'il a...

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