Auteur : Marie-Patricia BURNS.
 
Tome 14 - Colonne 940
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : SIRY (MAGDELEINE-JOSEPH DE), visitandine, † 1738.
Début de l'article :
— Originaire de Bourgogne, née au château de Sérande près de Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire), Magdeleine-Joseph de Siry fut confiée à l'âge de 9 ans au couvent de la Visitation de cette ville, où sa famille avait des parentes. Admise au noviciat et à la profession, elle se distingue très vite par un don très particulier de vie intérieure. Malgré sa jeunesse, elle est envoyée à la Visitation d'Apt (Provence) où elle est élue supérieure en 1704 et 1707. C'est alors qu'elle rencontre le jésuite François-Claude Milley († 1720 ; voir DS, t. 10, col. 1226-29), confesseur extraordinaire de la communauté, qui devient son directeur de conscience et avec lequel elle nouera une amitié dont témoigne leur correspondance. Elle gouverne ensuite la Visitation de Mamers pendant six ans (1710-1716), puis est élue à Caen où une situation difficile l'attendait : le jansénisme était puissant en Normandie et l'absence de l'évêque de Bayeux, Joseph de la Trémouille, ambassadeur à Rome, incitait certains à semer la zizanie dans le diocèse. La Mère de Siry sut maintenir la fidélité de ses soeurs aux décisions de l'Église et écarter les nouveautés dangereuses de sa communauté. Rappelée à Bourbon-Lancy en 1719, elle y fut élue supérieure en 1720 et encore en 1723. Après ce mandat, elle n'en exerça plus d'autre. Sa mort survint en avril 1738. Aucune notice nécrologique ne semble avoir été diffusée après sa mort ; aucune ne figure dans l'Année sainte de la Visitation. La Mère de Siry laissa d'assez nombreux écrits spirituels dont aucun n'a été imprimé pour le grand public. Ces écrits doivent prendre place aux côtés de ceux de Milley, de J.-P. de Caussade, comme de bons exemples de la spiritualité de l'abandon. Milley la qualifia d'ailleurs « Générale… et réformatrice de l'ordre des abandonnées » (lettre du 7 février 1716). Ces écrits sont d'abord ses lettres adressées à des jésuites, visitandines, à d'autres religieuses, à des femmes du monde, comme Thérèse de Galliffet † 1756, soeur du jésuite Joseph de Galliffet (DS, t. 6, col. 80-83). Outre cette correspondance, elle a laissé des relations d'une première retraite (non datée) et de sa retraite de 1708, des « Réponses à plusieurs objections sur la voie d'abandon », des « Maximes...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 3 pages.