Auteur : Barrie WHITE.
 
Tome 14 - Colonne 972
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Titre de l'article : SMYTH (JOHN), baptiste séparatiste, vers 1570-1612.
Début de l'article :
— John Smyth est considéré comme le fondateur des Baptistes Arminiens (English General ‘Arminian' Baptists). Smyth et sa congrégation des English Separatists, vivant en exil à Amsterdam, étaient convaincus, vers 1609, que le vrai baptême chrétien était le baptême des croyants adultes, plutôt que celui des enfants. Persuadés qu'ils étaient les seuls à la fois à tenir cette position et à croire la vraie doctrine chrétienne, ils avaient aussi le sentiment qu'il n'y avait personne à qui s'adresser pour obtenir leur nouveau baptême. John Smyth résolut ce problème en se baptisant lui-même (c'est pourquoi il fut appelé SeBaptist), puis en baptisant ses disciples. Si John Smyth n'a pas eu nécessairement une influence directe sur la doctrine des Baptistes qui vinrent après lui, par contre sa spiritualité peut être considérée comme le guide de la plupart d'entre eux aux siècles suivants. Cette spiritualité fut profondément marquée par l'aile réformée du Protestantisme, 973 et spécialement par le souci de reconstruire l'Église d'après ce qu'il croyait être le seul modèle apostolique proposé avec évidence par le Nouveau Testament. La pensée de Smyth devait donc beaucoup à la tradition réformée ; le fait que, dans ses convictions ecclésiologiques, il ait passé de la position épiscopalienne à la position baptiste et finalement mennonite, ne signifie pas que sa spiritualité ait passé par des changements révolutionnaires. La clé de sa pensée est la conviction que la véritable Église, celle du Nouveau Testament, a été une Église de croyants seulement. Une fois devenu effectivement un congrégationaliste en rejoignant les Séparatistes, le mouvement essentiel de pensée et de pratique a été réalisé. Par la suite, il n'eut plus qu'à clarifier l'image de l'Église du vrai croyant. Pour lui, la principale difficulté qu'il opposait au baptême des enfants, administré dans n'importe quelle communauté, était que dès lors la communauté chrétienne n'était plus composée de personnes responsables et engagées. La spiritualité de John Smyth a deux aspects : le premier était un aspect très personnel et même, vers la fin, puritain et charismatique ; le second était un aspect communautaire,...

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