Auteur : Adolfo ROBLES SIERRA.
 
Tome 14 - Colonne 1078
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Titre de l'article : SORIO (BALTHASAR), frère prêcheur, † 1557.
Début de l'article :
— Né à Valence vers 1457, Baltasar Sorio entra chez les Frères Prêcheurs ; il fit son noviciat dans un des couvents de la congrégation réformée de San Onofre de Museros (1476) ; il y poursuivit aussi ses études cléricales, puis gagna Paris. Il est maître en théologie en 1501. Son activité peut être regroupée sous trois chefs. Dans le gouvernement de l'Ordre, il est prieur des couvents de Tarragone (1504) et de Barcelone (1524), vicaire de la congrégation 1079 réformée de la province de Catalogne (1510-1512), vicaire de cette province (1531) avec mission d'unifier les points de référence de la réforme. Dans l'enseignement, on le signale comme professeur et régent du Studium generale de Barcelone (1507 et 1513), professeur au Studium du chapitre cathédral de Tortosa (1520), professeur et régent au collège dominicain de Tortosa et au collège des nouveaux convertis. Enfin, fondateur de ces deux dernières institutions, il créa la minutieuse législation du collège des convertis, où l'on enseignait les humanités ; ce collège se fondit plus tard dans le collège dominicain de Tortosa. Homme de grand prestige intellectuel, influent dans les milieux de la réforme dominicaine (cf. DS, t. 4, col. 1137-38), il est présent en 1511 à la joute poétique qui se déroule à Valence en l'honneur de sainte Catherine de Sienne. A Tortosa, où il passa une grande partie de sa vie, il prend part aux affaires de la cité. Il participe à la publication du Missale de Barcelone en 1524 ; il est l'auteur ou au moins le correcteur de l'Office de Nuestra Señora de la Cinta. Il est artisan de la réforme de la province dominicaine d'Aragon et bon connaisseur des courants spirituels qui s'y entrecroisent : tradition dominicaine primitive, forte influence de Vincent Ferrier, de Catherine de Sienne, courant érémitique, etc. Cependant, comme vicaire de la province (1531), il semble avoir fortement nuancé ses convictions réformistes. Son De viris illustribus témoigne de sa personnalité spirituelle et de ses aspirations. Comme théologien, Sorio se montre ouvert à l'utilisation des critères de la théologie positive, qui commence à se manifester au début du 16e siècle ; ce qui ne l'empêche pas de polémiquer dans ses oeuvres de type exégétique. Il est...

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